Entre
ciel et collines, surgi de nulle part
Dans
cette région montagneuse de l’Isan,
Le
Wat Pra Sorn Kaew offre au regard profane
Une
vision bouddhiste et mystique de l’art.
Car
ici, l’art est partout sur cette colline
Pointant
à huit-cent trente mètres d’altitude,
Avec
ses temples où brillance et quiétude
Se
côtoient dans une prodigalité divine.
Cinq
millions de mosaïques multicolores,
De
pierres semi-précieuses et de cristal,
D’ornements
dorés à la feuille, de métal,
De
poteries, habillent temples et décors.
Mais
le plus prestigieux, celui qu’on voit de loin,
Tant
il masque les autres par sa majesté
Et
sa rayonnante blancheur immaculée,
Reste
le bloc des cinq bouddhas assis, sereins,
Comme
des poupées russes déboitées, placés
En
enfilade du plus grand au plus petit,
Sur
le toit de salles de prières serties
De
fleurs de lotus qui ornent les parapets.
Situé
près de la ville de Khao Kor,
Dans
la province de Petchabun, au nord-ouest
De
l’Isan, cet extraordinaire complexe
De
bâtiments avec ses faîtes aux reflets d’or,
Constitue
sûrement l’un des plus fabuleux
Temple
de Thaïlande. Ces palais magiques
Ont
été construits dans ce cadre idyllique
Par
un artiste-peintre au passé glorieux,
Qui
prit la robe pour être moine, puis Abbott.
La
vente de ses tableaux et les donations
Permirent
d’assumer ses célestes passions.
En
deux mille quatre, grâce à la cagnotte
Ainsi
accumulée, son imposant ouvrage
Fut
ouvert au public. Profanes, religieux,
Touristes,
visitent ou méditent en ces lieux
Sacrés
aux insondables et multiples visages.
Michel Hermann