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BIRMANIE – ÉCONOMIE : Les firmes de joaillerie française sous pression pour rejeter les «rubis du sang» birmans

Journaliste : Rédaction
La source : Gavroche
Date de publication : 02/12/2021
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Rubis birmanie

 

Les associations de défense des droits de l’homme mobilisées au chevet de la Birmanie prévoient des actions contre les firmes européennes et françaises de joailleries après une série d’initiatives aux États-Unis. Des militants ont demandé aux géants américains de la vente au détail, Amazon, Walmart et Overstock, d’interdire la vente de pierres précieuses provenant de la Birmanie sur leurs sites, après qu’une société indienne de joaillerie a supprimé toutes les annonces en ligne comprenant ces pierres précieuses, qui constituent une source de financement importante pour la junte.

 

Vaibhav Global Limited a annoncé cette mesure jeudi après que Justice For Myanmar (JFM) a publié une enquête révélant que la société vendait les pierres précieuses sur des plateformes en ligne populaires basées aux États-Unis.

 

“VGL prend de telles déclarations au sérieux et enquête”, a déclaré l’entreprise sur Twitter. “En attendant, toutes les listes qui incluent des pierres précieuses birmanes ont été retirées de VGL et des sites web partenaires.”

 

Yadanar Maung, porte-parole de JFM, a salué la démarche et a exhorté les entreprises américaines à suivre le mouvement. “Nous saluons l’action rapide de Vaibhav Global pour suspendre les ventes de pierres précieuses de Birmanie pendant qu’ils mènent une enquête”, a-t-elle déclaré. “Cette enquête doit être indépendante, transparente et impliquer une consultation avec le gouvernement d’unité nationale et la société civile birmane.”

 

Elle a noté que si Vaibhav Global avait retiré ses annonces des sites des principaux détaillants américains, d’autres sociétés vendaient encore des pierres précieuses provenant de la Birmanie sur leurs plateformes.

 

“Cela devrait également être un signal d’alarme pour les géants du commerce électronique que sont Amazon, Overstock et Walmart”, a-t-elle déclaré, ajoutant que ces entreprises “doivent prendre des mesures pour mettre fin à leur participation à ce commerce qui finance les atrocités commises par l’armée birmane.”

 

Pas d’interdiction d’importation

 

Si les États-Unis ont introduit des sanctions contre la Myanma Gems Enterprise, contrôlée par la junte, ils n’ont pas encore interdit l’importation de pierres précieuses en provenance de la Birmanie. Une telle interdiction figure dans le Burma Act 2021, qui est actuellement examiné par le Congrès.

 

“Justice For Myanmar exhorte les membres du Congrès à se ranger du côté du peuple birman en adoptant la loi sur la Birmanie dès que possible et en interdisant les importations de pierres précieuses du Myanmar”, a déclaré Yadanar Maung.

 

Le commerce d’exportation de pierres précieuses birmane dépend principalement des expositions qui génèrent d’importantes sommes d’argent pour la junte par le biais des taxes, a déclaré un propriétaire d’entreprise local qui a souhaité rester anonyme.

 

Après que les États-Unis et le Royaume-Uni ont sanctionné les généraux de la Birmanie, l’armée a commencé à dépendre davantage de la Chine et d’autres marchés asiatiques pour les ventes de pierres précieuses, l’Inde étant considérée comme un pays clé, a-t-il dit.

 

“L’Inde est très intéressée par les pierres précieuses ainsi que le jade, donc ils assistent généralement aux expositions officielles de pierres précieuses”, a-t-il ajouté.

 

Une telle exposition en 2019 a généré plus de 439 millions d’euros de revenus, selon la Myanma Gems Enterprise.

 

Le conseil militaire prévoit d’organiser une autre exposition à Naypyitaw en décembre…

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