Home Accueil INDONÉSIE – JUSTICE : Les milieux caritatifs islamistes sont-ils une couverture pour les djihadistes ?

INDONÉSIE – JUSTICE : Les milieux caritatifs islamistes sont-ils une couverture pour les djihadistes ?

Journaliste : Rédaction
La source : Gavroche
Date de publication : 15/12/2021
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Densus 88 indonésie

 

L’Indonésie a entamé une campagne de contrôle et de répression des organisations caritatives qui servent de couverture au terrorisme. Selon le gouvernement, ces organisations caritatives collectent des milliards pour les djihadistes, en partie par l’intermédiaire d’un public non averti.

 

L’arrestation récente, par la redoutable brigade antiterroriste indonésienne Densus 88, de 34 membres d’organisations caritatives soupçonnées de contribuer au financement d’un groupe jihadiste local affilié à Al-Qaida, confirme les soupçons qui pèsent depuis longtemps sur ces groupes, qui acheminent souvent de l’argent aux jihadistes. L’un des derniers suspects est un membre de la respectable commission de la fatwa du Conseil indonésien des oulémas, un conseil d’anciens connu sous ses initiales MUI en indonésien.

 

Milliards de roupies

 

Les personnes arrêtées appartenaient à des organisations caritatives, notamment Baitul Maal Abdurrahman bin Auf (BM ABA) et Syam Organizer. Elles ont réussi à collecter des milliards de rupiahs chaque année pour préparer le djihad et soutenir la Jemaah Islamiyah, organisation hors-la-loi responsable d’une vague d’attentats à la bombe, notamment contre les hôtels JW Marriott et Ritz Carlton en 2009, qui ont coûté la vie à six personnes et en ont blessé 50, et contre les attentats de Bali, qui ont tué 202 personnes, pour la plupart des touristes étrangers.

 

Fitria Sanjaya, le chef de BM ABA, arrêté il y a un an par le Densus 88, a déclaré aux médias locaux que son organisation était capable de collecter jusqu’à 28 milliards de roupies (1,95 million de dollars) par an grâce aux dons du public, dont une partie était ensuite acheminée vers le JI.

 

“Il y a un quota que nous sommes tenus de déposer auprès de JI”, a déclaré Fitria aux médias locaux. “En 2014, par exemple, le quota qui devait être déposé auprès de JI était de 500 millions de roupies, mais à l’époque nous ne pouvions donner que 50 millions de roupies”.

 

Remerciements à Michel Prévot

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