La Force aérienne royale thaïlandaise dispose actuellement d’une flotte d’avions de combat hétéroclite, avec 12 JAS-39 Gripen C/D, 18 F-16 A/B , 14 F-5E/F modernisés par Elbit Systems entre 2014 et 2017 et 18 Alphajet. Cette diversité rend coûteux le Maintien en condition opérationnelle [MCO] de ces appareils, dont certains ont été acquis il y a maintenant plus de trente ans.

Pour y remédier, le général Napadej Dhupatemiya, le chef d’état-major de la Force aérienne royale thaïlandaise envisage ni plus ni moins d’acheter l’avion de chasse le plus cher du monde: le F-35A, l’avion de combat de 5e génération développé par l’américain Lockheed-Martin.

La « planification budgétaire » pour acquérir de nouveaux avions de combat sera « lancée au cours de l’exercice 2023 ».  Un panel sera mis en place pour étudier le programme d’achat d’avions afin de justifier une telle demande de financement.

« Compte tenu de leur avance technologique, les F-35 – que viennent d’acquérir la Suisse et la Finlande – répondront aux besoins du pays pour renforcer sa puissance aérienne, un élément essentiel de la guerre moderne », a insisté le commandant de la Force aérienne royale thaïlandaise, qui n’a pas parlé des autres couts coûts liés ce type de d’avion (la Suisse en a acquis 35 pour six milliards d’euros).

« Nous n’avons pas besoin d’une flotte complète » car « nous pouvons utiliser 8 à 12 F-35A et des drones pour voler à leur côté. Cela contribuera à réduire les coûts. C’est relativement nouveau, mais ces technologies sont susceptibles de se développer rapidement », a expliqué le général Dhupatemiya, en faisant référence aux appareils de type « Loyal Wingman » [Ailier fidèle], en particulier à celui actuellement développé par Boeing Australia.

Cela étant, il ne s’agit-là que d’un souhait exprimé par la Force aérienne royale thaïlandaise. Les États-Unis pourraient être réticents à vendre des F-35 à Bangkok, qui, ces dernières années, a amorcé un rapprochement avec Pékin