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ASIE – FRANCE : Oui, la gauche peut l’emporter auprès des Français d’Asie !

Journaliste : Rédaction Date de publication : 15/06/2022
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Dominique Vidal Franck Pajot

 

Dominique Vidal, candidate de la NUPES au second tour des législatives le 19 juin, croit en sa bonne étoile électorale. Logique. Gavroche l’a interrogé, tout comme nous l’avons fait avec Anne Genetet, députée sortante. Voici ses réponses.

 

Un entretien avec Dominique Vidal, candidate de la NUPES pour la 11ème circonscription des Français de l’étranger

 

 

Quelles leçons tirez-vous de votre résultat au premier tour de scrutin ?

 

Grâce à la dynamique de campagne créée par l’union de la gauche et des écologistes, la NUPES est présente au second tour. Je remercie chaleureusement les électeurs et les électrices qui m’ont accordé plus de 6 800 voix. Soit 2 000 de plus que le total de la gauche en 2017. Ce résultat est un signal fort que nous envoient nos électeurs sur ce qu’ils attendent de l’union des forces de progrès réunis dans toutes leurs diversités.

 

Je constate malheureusement que l’abstention est restée massive. C’est souvent l’expression d’une colère et d’une protestation qu’il faut entendre. Aussi pour ce second tour j’en appelle à celles et ceux qui veulent en finir avec la politique libérale d’Emmanuel Macron, et qui ne se résignent pas à subir cinq ans de plus ses mesures de régression sociale et son inaction écologique. Face à l’urgence sociale et climatique, nous avons besoin d’une mobilisation citoyenne puissante à la hauteur de l’alternative que je représente comme candidate de la NUPES.

 

 

Les Français de l’étranger semblent avoir surtout voté en fonction de critères politiques domestiques. En clair : Macron contre Mélenchon. Est-ce normal ?

 

La question de ces élections législatives est : stop ou encore ? Stop à la politique de destruction des services publics, des droits sociaux et de la planète ou encore ?

 

Les Français et Françaises de l’étranger sont des citoyens à part entière et non de seconde zone et il est normal qu’elles et ils se positionnent sur les grands enjeux nationaux : la réappropriation et le développement des services publics, le retour de la retraite à 60 ans à taux plein, la hausse du SMIC à 1500 euros net, la justice fiscale …

 

Les Français établis hors de France, ont aussi subi de plein fouet dans les pays où ils résident les conséquences de cette politique libérale. J’ai déjà recueilli un certain nombre de témoignages et entendu des revendications précises.

 

En cinq ans des dizaines de postes consulaires et de bureaux de votes ont été fermés et 10 % des agents n’ont pas été remplacés, au moment où nos concitoyens de l’étranger en avaient le plus besoin d’où la gestion calamiteuse de la pandémie de Covid en dépit du travail des agents consulaires que je salue. Le traumatisme lié à la pandémie du COVID-19 va mettre des années avant de se résorber. J’ai une pensée toute particulière pour nos compatriotes qui n’ont pas pu rentrer en France, parfois depuis deux ans et demi et dont certains sont toujours confinés.

 

Le désengagement de l’Etat avec les coupes budgétaires a été particulièrement sensible dans le domaine de l’éducation avec la hausse des frais de scolarité et la privatisation des institutions éducatives et culturelles qui s’est accélérée.

C’est le bilan du 1er quinquennat Macron assumé par la députée sortante.

 

Pour ce second tour, le choix est clair : poursuivre la casse sociale, l’inaction écologique ou bien ouvrir de nouveaux droits et de nouvelles solidarités et prendre les mesures urgentes pour engager la bifurcation écologique.

 

Quels engagements prenez-vous devant les français d’Asie ? En quoi pourront- ils compter sur vous si vous êtes élue ?

 

En tant qu’élue, je veux agir concrètement et résolument pour l’égalité des droits et d’accès aux droits entre Français de l’étranger et ceux de métropole. Je serai une députée qui défendra les intérêts de tous les citoyens de notre circonscription d’Europe orientale, d’Asie et d’Océanie. Je serai à leur écoute en lien étroit avec eux et avec les élus consulaires et je nommerai un référent par pays avec lequel je serai en étroite relation.

 

A tous les Françaises et Français, je veux dire que je serai une députée de combat. Une députée qui se préoccupe de l’éducation de leurs enfants, une députée qui a pleinement conscience que les enjeux climatiques sont la priorité des priorités. Une députée enfin qui souhaite que la sécurité des Français de l’étranger soit au cœur de toutes nos politiques publiques. J’ai d’ailleurs pour cela proposé d’apporter mon soutien à la création d’un fonds pérenne de solidarité pour les Français de l’étranger. Je propose de reconsidérer la protection sociale de mes compatriotes en intégrant la Caisse des Français de l’étranger dans la Sécurité sociale, de revoir les calculs des retraités, minorées par des dispositifs biaisés, et de renforcer un réseau éducatif de qualité et progressivement orienté vers la gratuité.

 

Il me semble important de contrer les idées fausses qui circulent sur l’impôt universel dont l’objectif principal est de lutter contre l’évasion fiscale de quelques Français. Celle-ci coûte entre 80 à 120 milliards d’euros par an à notre pays. Cet impôt cible uniquement les personnes percevant des revenus élevés en France tout en se déclarant résident fiscal dans un pays à fiscalité avantageuse, au moins inférieur de 50% à la fiscalité française. Il ne s’agit donc pas d’une double imposition mais d’un rattrapage fiscal que pratiquent déjà de nombreux pays à des divers degrés dans l’Union européenne l’Allemagne, la Finlande, l’Italie ou l’Espagne.

 

Parmi les préoccupations importantes de notre circonscription, je pense aux bi-nationaux. Ils sont nombreux dans la circonscription, au Cambodge, au Vietnam, en Australie… C’est la richesse de nos histoires mêlées.

 

Je n’oublie pas que les inquiétudes géopolitiques sont réelles dans notre circonscription particulièrement : guerre en Ukraine, montée des tensions dans la région indopacifique, catastrophes écologiques… Ce sera mon rôle de députée d’intervenir et d’agir activement auprès des institutions de la République pour assurer la sécurité à laquelle mes concitoyens ont droit en temps de crise comme dans leur vie quotidienne.

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