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THAÏLANDE – CHRONIQUE : « Nos amis les bêtes : les serpents, ces nettoyeurs … »

Journaliste : Michel Hermann Date de publication : 11/07/2022
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Serpent fouet à long nez

 

Depuis la nuit des temps, les serpents font peur. L’ophiophobie est présente partout, même si dans la jungle urbaine des pays tempérés, les serpents se font plutôt rares.

 

La Thaïlande est un pays de serpents :  leur nombre diffère selon les sources.

 

Selon le Thai National Park, il y aurait 238 variétés avec leurs sous espèces, estimation sujette à caution …

 

Les chiffres du Queen Saovabha Memorial Institute de Bangkok (QSMI – associé à la Croix Rouge et à l’Institut Pasteur), sont plus réalistes, puisque cette ferme à serpents qui produit des antivenins, la deuxième plus grande au monde après celle de Sao Paulo (Brésil), estime que sur un peu plus de 190 serpents répertoriés, 68 % ne sont pas venimeux, 32 % le sont, dont 7% mortels.

 

Selon l’ouvrage « SNAKES IN THAILAND de Viroj Nuttaphon publié en 2001 par Amarin Printing mais qui fait encore autorité aujourd’hui, sur 180 serpents répertoriés et photographiés en Thaïlande, les chiffres sont identiques, soit 68% (123 serpents) sans venin, 32 % avec venin, dont 25 % non mortel (45 serpents) et 7 % mortels, (12 serpents).

 

On peut constater, au vu de ces données, que contrairement à une certitude répandue, les serpents mortels sont peu nombreux : sur les 3 500 serpents connus dans le monde, 515 sont venimeux, dont seulement 57 mortels …

 

Parmi les serpents mortels réputés en Thaïlande, figurent le Cobra royal, le Cobra à monocle, le Crotale de Malaisie, le Crotale à lèvres blanches, le Keelbach à col rouge, le Bongare rayé et la Vipère de Russel. Le Python de Birmanie et le Python réticulé, n’ont pas de venin et étouffent leurs proies.

 

Au Lotus Village à Sukhotaï, il y a de nombreuses variétés de serpents, sans danger pour les humains. Ils vivent cachés, beaucoup sont nocturnes. On trouve souvent leur peau accrochée ici et là après leur mue. Les jeunes serpents muent tous les mois, et les adultes, trois ou quatre fois par an. Ils s’inscrivent dans une chaîne alimentaire naturelle et nettoient utilement notre jardin tropical.

 

Pour réhabiliter cet animal mal aimé, je vous invite à lire la chronique ci-dessous. Pour ceux qui vivent ou visitent la Thaïlande, je leur suggère de découvrir le QSMI cité plus haut, qui jouxte le Chulalongkorn Hospital, dans le centre de Bangkok. Bonne lecture donc.

 

Serpent ratier vert à queue rouge

 

À peine camouflé,
Ce serpent d’un beau « vert
À queue rouge », épiait
Sa proie à découvert,
À peine camouflé.

 

Il n’est pas venimeux
Et étouffe ses prises :
Un lézard peu chanceux,
Des oiseaux, par surprise ;
Il n’est pas venimeux.

 

Ce type de « ratier »
Est arboricole.
Pour l’homme, sans danger,
Il vit chez nous, hors sol,
Cet élégant « ratier » …

 

Car c’est un nettoyeur :
Animaux affaiblis,
Vieux, malades, rongeurs,
Il gobe sans merci,
Notre ami nettoyeur.

 

L’observant sans un bruit,
Je le vis s’éclipser,
Par un tour de magie
Dans la verte feuillée,
Rapide et sans bruit.

 

Un autre mortifère,
Venimeux mais discret,
Le « serpent volant vert »,
Vit dans la canopée ;
Serpent mortifère …

 

Ce roi du vol plané,
Arboricole aussi,
Attaque en piqué
Ses prises, étourdies,
Ce roi du vol plané !

 

Sous des souches pourries,
Il enserre sa proie,
Une chauve-souris
Piégée, un mets de choix,
Sous des souches pourries.

 

Il se laisse étudier
A quelque distance,
Étant trop occupé
A gober sa pitance,
Il se laisse étudier.

 

Certains sont beaux à voir
Venimeux et discrets,
On les croise au hasard :
« Serpent fouet à long nez »,
Comme il est beau à voir …

 

Des « couleuvres obscures »
S’aventurent parfois,
Sans venin, sans piqûre,
Près des étangs, chez moi,
Scrutant les eaux obscures…

 

Quelques « pythons birmans »
De petite taille,
Attrapent rats dormants
Et autres piétailles ;
Heureux « pythons birmans » !

 

Les Cobras sont partis
De notre parc tropical,
Pour d’autres paradis,
Et ce n’est pas plus mal,
Les Cobras sont partis.

 

Des serpents inconnus
Surgissent d’un fourré,
Puis s’enfuient à ma vue,
Je ne saurai jamais,
Qui sont ces inconnus …

 

Et la vie continue …
L’harmonie est d’usage,
Et la peur inconnue
Au Lotus Village,
Où la vie continue…

 

Phyton birman

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