Le Vietnam envisage de construire une ligne de chemin de fer à grande vitesse qui s’étendrait sur toute la longueur du pays et dont le coût pourrait atteindre 58,7 milliards de dollars, a déclaré le gouvernement dimanche 14 août.

Le ministère des transports vietnamien soumettra le mois prochain une proposition de construction de cette ligne ferroviaire de 1 545 km au bureau politique, le puissant organe de décision du Parti communiste vietnamien au pouvoir, a indiqué le gouvernement dans un communiqué.

La ligne ferroviaire de 1 545 kilomètres relierait la métropole du sud de Hô-Chi-Minh-Ville à la capitale Hanoï au nord, complétant le chemin de fer plus long de 1 729 kilomètres qui remonte à l’ère de la présence française.

Le Vietnam, un centre manufacturier régional, augmente ses investissements dans les infrastructures de transport pour soutenir son économie en pleine croissance.

Les deux premiers tronçons, d’une longueur totale de 665 km et d’un investissement total de 24,72 milliards de dollars, seront ouverts à la circulation d’ici 2032, a indiqué le gouvernement, ajoutant que l’ensemble du projet serait achevé entre 2045 et 2050.

En théorie, la mise à niveau des chemins de fer est une décision logique pour le Vietnam. La géographie mince et atténuée du pays est idéale pour les infrastructures ferroviaires, et l’amélioration de la vitesse et de l’efficacité de l’actuel « express de la réunification » reliant Hô-Chi-Minh-Ville et Hanoï, et ses diverses extensions et lignes secondaires, semble être une évidence.

La principale question est de savoir si le coût énorme peut être justifié. En effet, les projets de trains à grande vitesse du Vietnam ont constamment échoué sur les récifs financiers.