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GAVROCHE HEBDO – ÉDITORIAL : Le roman politique de Prayuth Chan Ocha

Journaliste : Rédaction Date de publication : 30/08/2022
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Prayut

 

Il y a une dimension romanesque dans le parcours de l’ex premier ministre Thaïlandais Prayut Chan Ocha, pour l’heure suspendu par la Cour constitutionnelle. On se souvient de son coup d’État commis sans coup férir en avril 2014. Puis huit années de pouvoir ont suivi durant lesquelles ce général n’a pas fait preuve de beaucoup d’imagination, mais s’est avéré capable de contrôler le pays. Si l’on devait le comparer à un héros de roman, Prayut serait cet officier qui, sous la plume de Dino Buzzatti, attend à tout jamais la relève dans « Le Désert des Tartares ». Sa Thaïlande est presque irréelle. L’opposition de la jeunesse, dans la rue, ne lui parait pas être de nature à faire changer le pays. Prayut est le socle de la vieille Thaïlande qui refuse de s’effacer.

 

Et pourtant, cet effacement semble programmé. Le voici sans doute sur le départ. Les factions au sein de l’armée vont maintenant prendre la relève dans les luttes de pouvoir. Devra-t-on demain, remercier le Général Prayut pour sa conduite austère, mais stable du pays ? La vérité est que l’homme, aussi dur soit-il avec ses opposants, n’a pas pu arrêter le mouvement de contestation. Les Thaïlandais le moquent. Ils le supportent, mais ne le soutiennent pas. Le roman politique de Prayut Chan Ocha est un roman raté.

4 Commentaires

  1. c’est dommage qu’il finisse ses années de pouvoir avec un gros raté : le cannabis qui va détruire cette jeunesse si sensible et fragile. Sinon, c’est vrai qu’il faut lui reconnaitre un certain talent de bâtisseur et quelques résultats sur la corruption ; mais il n’est pas aidé par la police.

  2. je ne sais pas si ce roman est raté mais , contrairement à ce que vous écrivez, les quelques étudiants violents de 30-40 ans (hem hem) de la rue ont devant eux des millions de gens qui ont élu cet homme comme premier ministre…qui, eux essaient de vivre en paix ou survivre.
    En effet, il vaut mieux considérer un homme à ce qu’il fait plutôt qu’à ce qu’on dit de lui ; Surtout avec la presse internationale actuelle !

  3. bien étrange commentaire à la sauce “bienpensante”
    N’oublions pas quand même que ce général n’a fait que répondre à un besoin national, et avec l’accord probable du roi mourant pour reconstruire un peu d’unité dans le pays après 1 année de désordre, de crimes, de meurtres de milices et d’impuissance à gouverner : le peuple dans sa grande majorité (de 5000 à 4 millions de manifestants) avait manifesté pendant 8 mois, en nombre croissant devant un gouvernement corrompu qui avait notamment détourné 14 trillons de bath du riz des pauvres paysans et bloqué les comptes et les villas de ses opposants politiques. Ceux que vous appelez les “pro-démocratie” aujourd’hui s’appuient sur quelques dizaines de manifestants d’extrême gauche à la sauce Mélanchon……Allons monsieur, un peu de sérieux et de faits si vous voulez être crédible.
    Ensuite, si vous voulez mettre une couche d’objectivité, veuillez, svp, vous intéresser à l’homme, ce qu’il a fait par rapport aux autres et non pas reprendre les slogans de pseudo-liberté, pseudo-démocratie de ceux qui, justement , n’acceptent pas le verdict des urnes.
    Donc, parcourez le pays et regardez les chantiers remarquables que le pays a engagé sous sa direction …et que les autres (jaunes comme rouges) n’avaient pas fait, à cause de la disparition des fonds publics.
    Voyez : La chasse à plusieurs corruptions en début de mandat, pendant le covid, le remboursement partiel des paysans spoliés par le gouvernement Yingluck, les nouvelles lignes BTS à Bangkok sur 35 km ! L’expressway suspendu de Rama2 à samut sonkram sur 16km, l’express way Bkk – korat, les centaines de km de voies pour les trains rapides (Isaan- Laos = 200 trillond de bahts, jamais commencés par les autres), doublement des voies de Bkk à Yala , la nouvelle gare centrale de Bangkok, nouveau terminal à suvarnabhumi….et tous ces milliards en 8 ans dont 2 de crise majeure. Là encore, l’expression d’un gouvernement au service du peuple : khon la krung (il paie la moitié de la nourriture) jusqu’à 150thb/jour : 5 étapes réalisées…ou encore “we travel together” pour sauver une partie de l’hôtellerie et des vols domestiques = 40% pris en charge par le gouvernement + coupons de 600bath/jour. (quel pays au monde a fait cela pour son peuple?…
    etc…etc…ce qui ‘importe n’est pas ce que disent 2 farangs délinquants (on doit connaitre les lois du pays d’accueil), quelques dirigeants extrêmes et leurs étudiants manipulés…mais ce que l’on voit. Celui qui FAIT à toujours contre lui, ceux qui ne font rien mais auraient aimé faire, et n’ont pas les qualités pour faire . cqfd

  4. Gouverner, c’est prévoir ; gouverner, c’est choisir ; choisir, c’est renoncer (Mendes France). Personne n’a jamais dit que “gouverner, c’est faire preuve d’imagination.

    Le roman politique, c’est vous qui le dites ; que ce roman soit raté, c’est encore vous qui le dites. C’est de la littérature.

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