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THAÏLANDE – CHRONIQUE : Pattaya n’est pas un haut lieu de prostitution, la preuve…

Journaliste : Rédaction Date de publication : 23/01/2023
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nuit Pattaya

 

Notre ami et chroniqueur Patrick Chesneau aime sourire des travers et des qualités de la Thaïlande. Ça tombe bien. Nous aussi ! Surtout quand cela se passe à Pattaya…

 

La Police thaïlandaise, au terme d’une récente enquête incroyablement minutieuse, a conclu qu’il n’y avait pas l’once d’un début de prostitution à Pattaya, cette station balnéaire aux allures de capharnaüm, en accès direct aux eaux très chaudes du golfe du Siam, le tout à 1 heure 1/2 en voiture au sud de Bangkok. Comme tout se tient, les fins limiers en tenue marron n’ont pas vu la moindre esquisse de trace prouvant l’existence de joyeuses péripatéticiennes. Ouf ! L’honneur est sauf. Et surtout quel soulagement pour tous ceux qui s’accrochent comme à une vieille lune aux oripeaux d’une morale publique déliquescente. De quoi requinquer le moral, à l’occasion flageolant, des rigoristes de tout poil en croisade contre la luxure de masse.

 

Alors, quel est l’état des lieux? Tout le monde ( ou presque ) s’accorde à dire que Pattaya est le plus grand bordel à ciel ouvert de la planète. Les experts assermentés de cette question épidermique estiment que 50 a 60.000 sémillantes jeunes femmes opèrent dans le seul quadrilatère Pattaya-Jomtien, là où règne la loi de l’offre et de la demande sur le marché des charmes tarifés. A quoi reconnait-on ces sylphides siamoises, peau de soie, visage mutin orné d’une paire d’yeux en amandes? Sortilèges de l’Orient. Généralement, on les repère à ce qu’elles font le pied de grue en ondulant ostensiblement du bassin. Ou alors elles sont juchées sur des tabourets aussi allongés que des aiguilles à tricoter. Capables de déployer des trésors de patience infinie, alignées côte à côte et coude à coude, en devanture d’un estaminet aux couleurs criardes. Sono intempestive de rigueur.  Elles croisent les jambes façon essuie-glace ou bien s’arc-boutent, toute cambrure en exergue, au rebord d’une table de snooker. Ustensile indispensable à leur entregent social, le téléphone…forcément dernier cri, invariablement vissé entre dix doigts outrageusement manucurés.

 

Comment résister à ces voix fruitées qui donnent au client piteusement anonyme l’illusion d’être le mâle le plus important dans le troupeau terrien. Tout cela existe bel et bien. Repérable de si loin. Alors quoi? Nous aurait-on bourré le mou en nous rapportant par hectolitres entiers, des histoires de sexe débridé ? Après avoir passé au peigne fin le moindre recoin de ce lupanar insensé puis écumé la moindre ruelle chargée jusqu’à la gueule de soupirs repus, la maréchaussée du cru a décidé de nous déciller les yeux embués de rêves callipyges. Quant au constant débarquement par vagues successives  de touristes mâles en quête de caresses appuyées et de râles extatiques, n’est-il pas grand temps qu’ils cessent de se fourvoyer? Pour les instants-pamoison, prière d’aller voir ailleurs. La Police locale dont la probité ne saurait être mise en doute a conclu que les dizaines de milliers de bar-girls, les hôtesses des centaines de salons de massages très moussants, les sirènes extraverties de boîtes de nuit, les acrobates aguicheuses de ping pong shows, les animatrices enjouées de dizaines de karaokés et les free-lance qui arpentent l’esplanade du front de mer en dandinant du croupion ne peuvent en aucun cas être assimilées à des putes. Quel mot vulgaire!  Ce serait assurément de l’assimilation lexicale abusive.

 

Ceux qui prennent Walking street ou Soi Buakhao pour des lieux de perdition torrides… A Pattaya, il n’y a donc, selon la police, aucune ébauche de débauche. Juste pour être sûr, allez quand même vérifier par vous-même. Sait-on jamais…

 

Pattaya night life

8 Commentaires

  1. Merci à la police Thaïlandaise d’avoir mené cette enquête minutieuse et précise, cela ne fait que renforcer si besoin était, la confiance et l’intégrité inébranlable qui caractérise sa réputation.

  2. Tout est question de vocabulaire, ces charmantes demoiselles “travaillent” à Pattaya, ทำงาน… Et, c’est bien connu, le travail, c’est la santé. Tout ceci est la partie visible d’une extrême pauvreté des gens au fin fond des provinces rurales. L’alternative, travailler en usine pour un peu plus de 300 bahts par jour ou sur un chantier de construction, pour un salaire moindre, souvent amputé de faux frais… ici au village, on ne plantera pas de maïs après avoir récolté le riz cette année… Les semences et les engrais sont trop chers… La seule conclusion que je tirerais est que nous n’avons pas à juger de ce qui se passe dans ce pays, car dans beaucoup de cas, il nous manque l’image complète, globale pour pouvoir comprendre.

  3. C’est en effet un choc de culture fondamental avec le pays de Marguerite-Marie et de l’Adoration du Sacré-cœur de Jésus. Pour le reste, la police est un art difficile, qui consiste à appliquer avec tact et discernement une norme abstraite (la loi) à une situation concrète (la vie en ville…). Il faut reconnaitre que la police thaïe est experte en la matière et que les gens vivent en paix à Pattaya. La preuve, on y revient… parfois on s’y installe.

  4. Il devrait y avoir dans chaque pays du globe des paradis tel que Pattaya ! Nous, particulièrement les français ! sommes des donneurs de leçons et des hypocrites. Balayions devant notre porte, voulez vous!!!

    • Bien, excellente remarque Giton !
      Si je reconnais un article très bien écrit avec un style haut de gamme, néanmoins ce qui me titille, c’est cette chasse digne d’un ayatollah voulant balayer d’un trait le camouflage que le pêcheur s’accorde pour trouver une survie érectile alors que dans son pays il ne peut compter que sur ses 5 doigts pour exister en tant qu’homme. Les locaux qui ne sauraient perdre la face peigne à trouver le vocable consistant qui pourrait museler l’opprobre d’un occident de “wokistes planchistes” où le simple fait d’être un mâle et encore plus un vieux mâle fait de vous déjà un coupable. Lorsque je m’activais dans la police touristique sur Pattaya, le mot prostitution était banni et mes supérieurs parlaient volontiers de rémunération d’une geisha Thaïlandaise en quelque sorte pour avoir fourni de son temps et de sa présence auprès d’un quidam esseulé. Un peu gauche comme réponse, j’en conviens. Il eut été judicieux de la jouer comme le faisaient remarquer mes amis généraux dans les années 70 concernant les pauvres fourmis toxicos qui se faisaient alpager avec des produits illégaux ce qui avaient pour effet immédiat de les conduire boulet aux pieds au pénitencier, de justifier la sentence par cette formule aux chancelleries occidentales avec la phrase qui tue <>. Certes mais dans des pays au-dessus de tout soupçon où nous en sommes encore à plébisciter le joyeux drille qui urinera le plus loin pour rester poli, il est facile de parler d’hypocrise comme une paille dans l’œil de son voisin en feignant de voir la poutre qui est dans le sien comme se prêtait à le dire si gentiment ma grand-mère.

      • la phrase qui tue a disparu, c’est “Nous avons l’offre, à vous de faire en sorte de couper la demande et le problème se règlera de lui-même”

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