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THAÏLANDE – SOCIÉTÉ : A Chiang Mai, la pollution finit devant les tribunaux

Date de publication : 12/04/2023
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Chiang Mai Pollution

 

Environ 1 700 habitants de Chiang Mai ont intenté le 10 avril une action en justice devant le tribunal administratif thaïlandais contre le premier ministre Prayut et deux organismes publics pour ne pas avoir lutté contre le smog dense qui sévit chaque année dans la région et qui, selon eux, raccourcit leur vie d’environ cinq ans.

 

Une soixantaine de personnes étaient présentes au tribunal administratif de la province septentrionale pour déposer une plainte contre le Premier ministre intérimaire Prayut Chan-o-cha, l’Office national de l’environnement et la Commission des valeurs mobilières et des changes. Elles les accusent de ne pas avoir exercé leur autorité pour résoudre le problème du smog dans le Nord.

 

Les quelque 1 700 plaignants de cette action collective comprennent des réseaux de populations du Nord, des militants, des universitaires de l’université de Chiang Mai et des habitants de la région.

 

De vendredi à dimanche de la semaine dernière, 727 personnes ont signé leur nom pour soutenir l’action en justice à la faculté de droit de l’université de Chiang Mai, et environ 980 personnes l’ont fait en ligne.

 

Les plaignants accusent l’agriculture contractuelle d’être à l’origine de la pollution atmosphérique dévastatrice.

 

L’un des plaignants, Sumitchai Hatthasan, directeur du Centre for Protection and Revival of Local Community Rights, a déclaré que le premier ministre n’avait pas exercé pleinement son pouvoir en vertu de la loi sur l’amélioration et la conservation de la qualité de l’environnement national (Enhancement and Conservation of National Environmental Quality Act) pour résoudre le problème.

 

Les plaignants accusent le bureau national de l’environnement de ne pas avoir mis en œuvre efficacement le plan national de lutte contre la pollution par les particules introduit en 2019.

 

La Securities and Exchange Commission a été tenue pour responsable de ne pas avoir examiné les sources de pollution par les poussières ultrafines dans les chaînes d’approvisionnement des grandes sociétés cotées en bourse, afin de contribuer à la résolution du problème.

 

Le Dr Rangsarit Kanchanawanit, de la faculté de médecine de l’université de Chiang Mai, a déclaré que la santé des habitants des zones urbaines souffrait des niveaux dangereux de particules d’un diamètre inférieur ou égal à 2,5 micromètres (PM2,5) tout au long de l’année en moyenne. Le niveau de pollution augmente le risque de cancer du poumon, de maladies cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux, et réduit l’espérance de vie de 4 à 5 ans.

 

Chatchawal Thongdeelert, du Breath Council, a déclaré que le problème des PM2,5 s’aggravait d’année en année. Le gouvernement thaïlandais doit mettre en œuvre des solutions à court et à long terme pour réduire la pollution atmosphérique.

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