Une chronique siamoise et sociétale de Patrick Chesneau

Un rapport du Mastercard Economics Institute (qui connaît ?) désigne Bangkok comme l’une des villes les plus touchées par les arnaques touristiques. 48 % des fraudes enregistrées sont liées, est-il dit sans ambages, aux taxis et aux locations de voitures. Selon le Mastercard Economics Institute, les vacanciers qui prévoient de se rendre à Bangkok et dans d’autres destinations thaïlandaises doivent faire preuve de prudence.

Conclusion abrupte du rapport : la capitale thaïlandaise est une ville où les touristes sont très exposés à des comportements qualifiés de frauduleux.

Commentaire succinct : En utilisant une loupe grossissante, on obtient un effet tellement amplificateur qu’on donne une idée faussée de la réalité. C’est le cas.

Bangkok, terrain d’arnaques ??? D’emblée, je m’inscris en faux… Comme partout sur cette planète, il faut être prudent, voire circonspect. Et se rappeler que le cerveau sert à penser. Dur rappel pour ceux qui ont faim de farniente. Ce sont eux, souvent, les gogos facilement arnaquables.

En fait, ce qui arrive de plus en plus souvent avec les taxis, c’est le refus d’enclencher le compteur et la tentative d’imposer un tarif forfaitaire exorbitant. Mais le refus d’utiliser le taxi meter n’est pas ce que j’appellerais une arnaque. Personne n’est obligé d’accepter. Dans ce cas-là, il suffit de sortir et d’essayer un autre taxi. Quant au refus de mener le client à la destination voulue, c’est pénible à la longue, mais ce n’est pas non plus une arnaque. Pour ma part, après des années et des années de déplacements multimodaux, je n’ai, fort heureusement, pas fait l’expérience d’une grave déconvenue avec un chauffeur de taxi à Bangkok.

En revanche, il est une évidence : les tuk-tuks de Bangkok sont pittoresques. Genre, l’attraction à prendre au moins une fois pour faire le plein de selfies, mais à ne surtout pas emprunter régulièrement. En majorité, ce sont des emberlificoteurs, multipliant les propositions purement mercantiles en liaison avec des commerces. Des magasins de souvenirs avec lesquels ils sont de mèche, leur servant de rabatteurs. De ce fait, ils se transforment presque par réflexe en embrouilleurs de trajet. Inutile de leur présenter un plan de la ville sous le nez : ils excellent à faire croire qu’ils ne savent pas lire une carte.
Surtout : ce sont des spécialistes de l’inflation tarifaire. Des prix gonflés et carrément abusifs, même pour de courtes distances.

Toutefois, il est aisé d’éviter de telles mésaventures. Depuis quelques années, les applications de taxis, Grab et Bolt, sont une alternative très efficiente. Service très correct, fiabilité, rapidité, commodité, prix abordables… et pas de mauvaise surprise à la clé.

Patrick Chesneau

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