Le parti d’opposition Bhumjaithai a annoncé qu’il déposerait une motion de censure contre l’ensemble du gouvernement dirigé par Paetongtarn Shinawatra, dès la reprise des travaux parlementaires le 3 juillet. En s’appuyant sur l’article 151 de la Constitution thaïlandaise, la formation entend forcer un débat de fond sur la gestion actuelle du pays.
L’article 151 autorise un cinquième des députés à soumettre une motion de censure visant un ministre ou l’ensemble du cabinet. Une fois la motion enregistrée, le Parlement ne peut être dissous, sauf si celle-ci est retirée ou rejetée. Si le débat n’est pas reporté, les députés doivent alors se prononcer par un vote de confiance ou de défiance. La motion est adoptée si elle obtient le soutien de plus de la moitié des membres de la Chambre.
La procédure permet également de cibler les ministres ayant quitté leur portefeuille principal mais occupant toujours une autre fonction au sein du gouvernement.
Cette initiative intervient dans un climat de tensions croissantes, après le retrait de Bhumjaithai de la coalition gouvernementale. Malgré ce revers, les principaux partis alliés ont réaffirmé leur fidélité au Pheu Thai, assurant à Paetongtarn Shinawatra une majorité théorique de 261 députés, contre 234 pour l’opposition.
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