Lors d’une deuxième réunion officielle avec la représentante américaine au commerce (USTR), le vice-Premier ministre et ministre des Finances, Pichai Chunhavajira, a soumis une proposition révisée visant à répondre aux préoccupations des États-Unis.
À la tête de la délégation « Team Thailand » en déplacement à Washington, Pichai a tenu, dans la nuit du 17 juillet, un nouvel échange avec les autorités américaines, après une première rencontre virtuelle le 16 juillet. Le document transmis par la partie thaïlandaise intègre de nouveaux éléments issus de concertations avec divers secteurs économiques.
L’objectif est clair : convaincre l’administration américaine de revenir sur sa décision d’imposer à compter du 1er août, une surtaxe de 36 % sur certains produits thaïlandais.
Le dernier mot reviendra toutefois au président des États-Unis, à qui les services de l’USTR soumettront prochainement une synthèse des discussions. En attendant, la partie thaïlandaise reste mobilisée. « Le processus est loin d’être terminé », a déclaré Pichai, évoquant d’importantes démarches administratives à venir. L’équipe diplomatique en poste à Washington continue de suivre le dossier de près.
De son côté, le vice-ministre des Finances Paopoom Rojanasakul a évoqué une piste alternative : proposer un accord comparable à celui obtenu par le Vietnam, permettant aux États-Unis un accès total au marché thaïlandais. Une ouverture qui pourrait faire baisser les droits de douane, mais qui reste sujette à débat. « Il faut mesurer avec précision l’impact d’un tel geste sur nos producteurs nationaux », a-t-il rappelé.
Quant à une suppression totale des droits de douane sur 10 000 produits américains — une demande pressentie de Washington — aucune décision n’a encore été prise. La Thaïlande, contrairement au Vietnam ou à l’Indonésie, ne semble pas prête à ouvrir entièrement son marché.
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