Des milliers de travailleurs venus de la région de Jakarta ont défilé jeudi devant le Parlement et le Palais présidentiel pour réclamer des salaires équitables, des réformes fiscales et l’adoption immédiate d’une nouvelle loi sur le travail en dehors du cadre de la loi Omnibus.

La mobilisation, organisée par la Coalition des syndicats et le Parti des travailleurs (KSP-PB), a rassemblé environ 10 000 personnes venues de Karawang, Bekasi, Bogor, Depok, Tangerang et Jakarta. Des manifestations simultanées ont eu lieu dans d’autres grandes villes industrielles.

Le mouvement, connu sous le nom de HOSTUM (Hapus Outsourcing, Tolak Upah Murah) a mis en avant plusieurs revendications majeures.

Les manifestants ont exigé une augmentation du salaire minimum pour 2026 de 8,5 à 10,5 %, calculée selon l’inflation et la croissance économique. Ils ont également appelé à limiter l’externalisation aux fonctions de soutien et à abroger le règlement gouvernemental n°35/2021 qui autorise l’externalisation généralisée.

Les travailleurs ont demandé des réformes fiscales, notamment l’augmentation du revenu non imposable de 4,5 à 7,5 millions de roupies par mois, la suppression des taxes sur les indemnités de fin d’année, les indemnités de licenciement et les prestations de retraite, ainsi que l’élimination des règles fiscales discriminatoires envers les femmes mariées. Ils ont aussi exhorté le gouvernement et le Parlement à adopter rapidement une nouvelle loi sur le travail, conformément à la décision de la Cour constitutionnelle, afin de garantir des salaires équitables, de restreindre l’externalisation, de protéger les travailleurs à contrat, d’assurer des indemnités adéquates, de préserver le congé maternité et de réglementer les travailleurs des plateformes numériques.

Face au ralentissement de la consommation et aux pressions économiques, les manifestants ont demandé la création d’une cellule de prévention des licenciements pour éviter les suppressions d’emplois arbitraires. Ils ont également appelé à l’adoption d’une loi sur la confiscation des biens pour lutter contre la corruption et à des réformes électorales en vue des élections de 2029.

« C’est un moment crucial pour que les travailleurs expriment leurs aspirations. Nous appelons le gouvernement à se tenir aux côtés des travailleurs, des agriculteurs, des enseignants et de tous ceux qui contribuent à construire la nation », a déclaré Said Iqbal, président du Parti des travailleurs et de la Confédération des syndicats indonésiens (KSPI), rappelant que les manifestations se sont déroulées pacifiquement à travers le pays.

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