Bangkok et ses zones environnantes le long du golfe de Thaïlande subissent les effets conjoints de la montée du niveau de la mer et de l’affaissement des sols, a indiqué Pichit Sombatmak, directeur général du Département des ressources minérales. Selon lui, ces phénomènes combinés provoquent un affaissement moyen de 1 à 3 centimètres par an, soit une perte potentielle de 10 à 30 centimètres sur une décennie. Les zones les plus proches de la mer enregistrent les taux les plus élevés, le quartier de Ramkhamhaeng à Bangkok affichant jusqu’à 2–3 centimètres par an.
Bangkok repose sur une couche d’argile de 20 à 30 mètres d’épaisseur, solide et sans cavités naturelles. Les constructions doivent résister aux vibrations, et cette argile peut supporter des séismes allant jusqu’à la magnitude 7 grâce à l’absence de failles majeures.
Les affaissements et les effondrements ne proviennent pas de la structure géologique mais de l’infrastructure souterraine. Les dommages sur les grosses conduites d’eau provoquent des fuites qui humidifient le sol, transformant l’argile en boue. Le passage de véhicules lourds compresse davantage le sol, créant des cavités qui favorisent les effondrements de routes et autres surfaces.
Le récent affaissement devant l’hôpital Vajira illustre ce mécanisme : une grande conduite d’eau endommagée près d’une station de MRT inachevée a formé une cavité, aggravée par le passage des véhicules. La taille de la station, comparable à un centre commercial, a contribué à l’apparition du trou. Des incidents similaires ont été signalés sur Chaeng Watthana et Rama 3 en juin et juillet.
Pichit Sombatmak insiste : la structure géologique et la couche d’argile épaisse de Bangkok empêchent un affaissement naturel. Les effondrements résultent essentiellement de constructions souterraines cachées, notamment des conduites d’eau endommagées ou fuyantes, qui peuvent provoquer des effondrements majeurs comme celui observé devant l’hôpital Vajira.
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