London Escorts sunderland escorts
Home Asie CHINE – ÉTATS-UNIS : Entre Xi et Trump, une alchimie particulière

CHINE – ÉTATS-UNIS : Entre Xi et Trump, une alchimie particulière

Date de publication : 29/10/2025
0

 

Pendant des années, peu de sujets ont suscité autant de consensus aux États-Unis que la Chine, perçue comme l’adversaire juré face auquel Washington devait se préparer. Donald Trump, fidèle à son style, bouleverse cette vision alors qu’il doit rencontrer Xi Jinping jeudi en Corée du Sud, leur première rencontre en personne depuis 2019.

 

Le président américain, qui se présente comme un négociateur hors pair et admire les dirigeants forts, a régulièrement salué sa relation avec Xi. Lors de la campagne électorale de l’an dernier sur Fox News, Trump, malgré ses critiques habituelles envers la Chine, avait qualifié Xi de « type brillant » : « Il dirige 1,4 milliard de personnes d’une main de fer – intelligent, brillant, tout est parfait. Il n’y a personne comme lui à Hollywood », avait-il déclaré.

 

La semaine dernière, Trump a de nouveau souligné la force de sa relation avec Xi, tout en exprimant ses doutes sur une invasion de Taïwan, île revendiquée par Pékin. Le commerce reste sa priorité, dans l’espoir de conclure un accord entre les deux plus grandes économies mondiales.

 

Connu pour son imprévisibilité, Trump a multiplié les changements de position sur les droits de douane. De son côté, la Chine a annoncé un accord-cadre commercial avec les États-Unis à l’issue des discussions à Kuala Lumpur. Pour Ryan Hass, ancien conseiller d’Obama pour la Chine, un décalage persiste entre Trump, qui cherche un accord, et l’appareil d’État américain, focalisé sur la concurrence avec la Chine. Il doute également que la Chine soit pleinement intéressée par un accord global : « La Chine souhaite se placer au centre et reléguer les États-Unis à la périphérie, plutôt que de partager le centre », explique-t-il.

 

En 2019, Trump avait qualifié d’« historique » un accord commercial censé accroître les exportations américaines de 200 milliards de dollars, mais celui-ci avait échoué, en partie à cause de la pandémie de Covid-19. À la fin de son premier mandat, Trump s’en était pris au « virus chinois », entachant sa présidence. Joe Biden a ensuite intensifié la pression sur la Chine, notamment sur les technologies sensibles, tout en cherchant des accords ciblés. Yun Sun, spécialiste de l’Asie au Stimson Center, estime que la Chine ne cherche pas forcément à entretenir des relations chaleureuses avec Trump, mais qu’elle adopte une approche transactionnelle similaire à la sienne : « Les Chinois ont un problème avec son style, mais ils considèrent Trump comme quelqu’un avec qui ils peuvent travailler et reconnaissent sa volonté de coopération. »

 

Concernant Taïwan, Henrietta Levin, chercheuse au Center for Strategic and International Studies, note : « Il existe une incertitude quant à la réaction de Trump lorsque Xi lui présentera ses exigences sur Taïwan. » Pékin s’oppose depuis longtemps à la vente d’armes américaines à l’île et demande à Trump d’affirmer explicitement l’opposition des États-Unis à son indépendance. Le secrétaire d’État Marco Rubio, fervent défenseur de Taïwan, a assuré que les États-Unis n’envisageaient pas de « tourner le dos à Taïwan » en échange d’un accord commercial avec la Chine.

 

Chaque semaine, recevez notre lettre d’informations Gavroche Hebdo. Inscrivez-vous en cliquant ici.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Les plus lus