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CAMBODGE – CHINE : Xi Jinping, 50 ans après les Khmers Rouges

Date de publication : 17/04/2025
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Hun Sen et Xi Jinping au Cambodge

 

Le président chinois Xi Jinping est arrivé jeudi à Phnom Penh, dernière étape de sa tournée en Asie du Sud-Est. Il a été accueilli à son arrivée par le roi Norodom Sihamoni, marquant l’importance symbolique de cette visite au Cambodge.

 

Dans l’après-midi, Xi Jinping s’est entretenu avec Hun Sen, président du Sénat cambodgien, au Palais de la Paix. Les deux dirigeants ont eu un échange approfondi sur l’état des coopérations en cours et les perspectives futures, notamment dans les domaines politique et économique.

 

La Chine est aujourd’hui le principal partenaire commercial du Cambodge, son premier investisseur étranger et détient environ un tiers de sa dette extérieure, estimée à 11 milliards de dollars selon le Fonds monétaire international.

 

Cette visite intervient alors que les deux pays célèbrent le 67e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques, dans un contexte de mémoire complexe : le 17 avril 1975, Phnom Penh tombait aux mains des Khmers rouges, alors soutenus par Pékin.

 

Sur le plan commercial, les tensions se sont récemment exacerbées avec Washington. Début avril, Donald Trump a annoncé l’imposition de droits de douane « réciproques » de 49 % sur les importations cambodgiennes – l’un des taux les plus élevés décrétés par l’ancien président. Cette mesure a été suspendue pour une durée de 90 jours, à l’exception d’un taux de 10 % déjà en vigueur. Le Cambodge, dont de nombreuses usines sont financées par des capitaux chinois, souhaite négocier une baisse ou annulation de ses droits de douane.

 

Dans une lettre adressée à la Maison Blanche, le Premier ministre Hun Manet a exprimé « la bonne foi du Cambodge » en vue d’un règlement mutuellement bénéfique. Selon le ministère cambodgien du Commerce, Phnom Penh s’est engagé à réduire les droits de douane sur 19 catégories de produits américains.

 

De son côté, Pékin, toujours visé par des droits de douane américains à hauteur de 145 %, a vivement réagi, qualifiant ce taux de « plaisanterie ». En réponse, la Chine a imposé des tarifs de représailles de 125 % sur plusieurs produits américains.

 

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