GAVROCHE HEBDO – ÉDITORIAL : Francophonie, cap sur l’Asie !
Bienvenue à Paris et à Villers-Côtterets ! Ces 4 et 5 octobre, le sommet de la francophonie 2024 aura lieu sous les auspices de la France. Un écrin est disponible pour l’accueillir : la cité internationale de la langue française, à Villers-Côtterets, là où le roi François 1er édicta l’obligation de transcrire les actes administratifs de son royaume en français, plutôt qu’en latin. Qu’attendre de cette réunion des Chefs d’État ou de gouvernement des 54 pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie ? A priori pas grand-chose, si ce n’est le renouvellement pour un second mandat de sa secrétaire générale, l’ancienne ministre des Affaires étrangères rwandaise Louise Mushikiwabo. Et une annonce pour le prochain sommet en 2026: celle de sa probable tenue au Cambodge, soit à Phnom Penh, soit à Siem Reap, la ville des temples d’Angkor. Une date plus que symbolique puisqu’elle marquera le 60e anniversaire du fameux discours à Phnom Penh du Général de Gaulle, le 1er septembre 1966.
C’est cette annonce éventuelle d’un prochain sommet au Cambodge, cela ne surprendra pas nos lecteurs, qui est chère à Gavroche. Enfin, la langue française à l’honneur en Asie, alors que le festival de la francophonie organisé le 3 octobre prochain ignore largement ce continent, même si notre ami Olivier Jeandel, de la librairie Carnets d’Asie, y sera présent.
Il était donc temps de changer de focale, et il faut espérer que l’OIF, les yeux rivés sur l’Afrique, saura aussi regarder ailleurs. Gavroche, titi parisien égaré à Bangkok depuis trente ans, n’a guère d’illusion. Les initiatives privées dans le domaine des médias n’intéressent guère les institutions comme l’OIF, dont nous fûmes autrefois les partenaires. Soutenir des entreprises de presse est trop périlleux ! Il vaut mieux parler économie, lutte contre la désinformation, ou production culturelle. Or les médias sont le sel du débat, et d’une francophonie bien vivante. Tous nos vœux de réussite pour le sommet de Paris. Et vive la prochaine étape, du côté de l’Asie du Sud-Est qui nous est si chère.