La journée du 14 décembre a été marquée par une intensification des opérations militaires thaïlandaises, notamment le long des côtes, et par des mesures de fermeture frontalière de la part du Cambodge, le tout sur fond de dénégation de tout accord de cessez-le-feu par Bangkok.
Situation frontalière et débordement du conflit
Poursuite des affrontements et déni de cessez-le-feu par la Thaïlande : Les combats se sont poursuivis sans interruption, le conflit entrant dans sa deuxième semaine. La Thaïlande a réaffirmé son démenti à propos de l’annonce d’un cessez-le-feu faite par le président américain Donald Trump, en précisant qu’aucun accord n’a été ni discuté ni conclu.
Extension du conflit à la zone côtière et couvre-feu : Les affrontements se sont propagés vers les zones côtières. La Thaïlande a déclaré un couvre-feu dans cinq districts de la province de Trat, située le long de la frontière maritime et terrestre contestée.
Nouvelle offensive thaïlandaise : L’armée royale thaïlandaise a lancé une nouvelle opération pour reprendre des « territoires » frontaliers dans la province de Trat, affirmant avoir « contrôlé et reconquis la zone, expulsant toutes les forces adverses » et y avoir planté le drapeau national.
Fermeture totale de la frontière par le Cambodge : Tôt dans la journée, le Ministère cambodgien de l’Intérieur a annoncé la suspension totale de tous les mouvements d’entrée et de sortie à tous les postes frontaliers avec la Thaïlande, avec effet immédiat et jusqu’à nouvel ordre, invoquant des raisons de sécurité dues aux hostilités en cours.
Opérations Militaires et Accusations Mutuelles
Poursuite des Frappes Aériennes Thaïlandaises (selon le Cambodge) : Le Cambodge a de nouveau accusé l’armée thaïlandaise d’avoir continué ses bombardements, y compris l’utilisation de chasseurs F-16 et de drones pour frapper des villages dans les provinces de Banteay Meanchey et d’Oddar Meanchey.
Opérations thaïlandaises contre les infrastructures : L’armée thaïlandaise a confirmé avoir détruit un pont utilisé par le Cambodge pour acheminer des armes lourdes et a ciblé des positions d’artillerie situées dans la province côtière cambodgienne de Koh Kong.
Accusations réciproques : Le porte-parole du Ministère de la Défense thaïlandais, Surasant Kongsiri, a affirmé que le Cambodge avait bombardé plusieurs provinces frontalières dans la nuit de samedi à dimanche. Sa contrepartie cambodgienne, Maly Socheata, a affirmé que la Thaïlande continuait ses tirs de mortier et ses bombardements depuis minuit.
Rappel de la position thaïlandaise : Le Centre de presse conjoint a réitéré que les deux parties doivent s’accorder mutuellement sur toute décision de cessez-le-feu et que les actions cambodgiennes, notamment l’attaque de zones civiles le 13, démontrent un manque de sincérité. La Thaïlande a réaffirmé son droit à la légitime défense, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations unies.
Conséquences humanitaires et bilan
Le nombre de déplacés civils augmente : selon des sources officielles, environ 800 000 personnes, de part et d’autre de la frontière, ont dû quitter leur domicile, une situation qui suscite de vives inquiétudes.
Bilan Humain (Aggravation) : Le conflit a causé la mort d’au moins 25 personnes jusqu’à présent (14 soldats thaïlandais et 11 civils cambodgiens, selon les sources officielles).
Aggravation de la situation à Poipet : La fermeture totale de la frontière par le Cambodge a laissé des milliers de thaïlandais bloqués à Poipet (côté cambodgien) sans possibilité de rapatriement, le Ministère de l’Intérieur cambodgien ayant reporté leur renvoi prévu initialement.
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