
Le retour des tensions militaires entre la Thaïlande et le Cambodge commence à produire des effets tangibles sur le secteur du commerce de détail, en particulier dans les provinces thaïlandaises situées le long de la frontière commune. Les autorités militaires ont demandé, mardi 9 décembre, à plusieurs opérateurs économiques, dont les enseignes de la grande distribution, de fermer temporairement leurs points de vente à proximité des zones de combat.
Selon plusieurs acteurs du secteur, cette nouvelle confrontation armée pourrait avoir un impact négatif sur l’activité commerciale dans les régions concernées. Huit provinces frontalières sont directement affectées : Ubon Ratchathani, Sisaket, Surin, Buriram, Sa Kaeo, Chanthaburi et Trat.
D’après les informations obtenues auprès des distributeurs, la quasi-totalité des grands détaillants a été contrainte de fermer une partie de ses magasins dans ces provinces depuis mardi. Les points de vente restés ouverts s’attendent, quant à eux, à une baisse sensible de la fréquentation, dans un contexte marqué par l’insécurité et les restrictions de déplacement.
Les professionnels du secteur estiment qu’une diminution d’environ 20 % du trafic dans les magasins encore en activité est plausible à court terme. Sur cette base, l’impact global du conflit sur les ventes quotidiennes des enseignes de distribution pourrait se situer entre 1 % et 4 %, selon l’exposition géographique de chaque groupe.
Si cette estimation reste contenue à l’échelle nationale, elle souligne néanmoins la vulnérabilité du commerce de détail aux tensions géopolitiques, notamment dans les zones frontalières où l’activité économique dépend fortement de la stabilité sécuritaire et des flux de population.
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