Le président américain Donald Trump devrait se rendre en Malaisie pour assister à la signature d’un accord de paix entre le Cambodge et la Thaïlande, en marge du sommet de l’ASEAN, a annoncé mardi le ministre malaisien des Affaires étrangères, Mohamad Hasan.
En juillet, un conflit frontalier de cinq jours a opposé les deux pays voisins, tuant au moins 43 personnes et provoquant le déplacement de plus de 300 000 habitants des deux côtés de la frontière. Le 28 juillet, les gouvernements ont convenu d’un cessez-le-feu, mais les tensions restent fortes.
« Lors du sommet, nous espérons assister à la signature d’une déclaration, baptisée ‘Kuala Lumpur Accord’, entre ces deux voisins, afin de garantir la paix et un cessez-le-feu durable », a déclaré le ministre malaisien à la presse. Il a ajouté que Donald Trump « attend avec impatience » de témoigner de cet événement, sans préciser toutefois s’il prendrait part aux autres réunions liées à l’ASEAN. La Maison-Blanche n’a, pour sa part, pas encore confirmé officiellement la présence du président américain.
Le 47e sommet de l’ASEAN et les réunions associées se tiendront à Kuala Lumpur du 26 au 28 octobre
Donald Trump avait déjà joué un rôle clé dans la négociation du cessez-le-feu de juillet, menaçant de retirer des allègements tarifaires si les combats ne cessaient pas. La signature prévue à Kuala Lumpur devrait aller plus loin, en incluant le retrait de toutes les mines et de l’artillerie lourde le long de la frontière.
Pour autant, plusieurs points restent sensibles
La Thaïlande ne s’engagera à signer l’accord que si le Cambodge retire ses troupes des positions frontalières, supprime les mines, lutte contre les cyber-escroqueries visant ses ressortissants et réinstalle les citoyens cambodgiens ayant occupé des zones contestées. Deux villages frontaliers, situés entre la province thaïlandaise de Sa Kaeo et la province cambodgienne de Banteay Meanchey, restent particulièrement litigieux, où des barrières de fil barbelé ont provoqué des affrontements entre civils et forces de police.
Avec la visite de Trump et la médiation malaisienne, le sommet de Kuala Lumpur pourrait marquer un tournant dans la stabilisation de cette frontière longtemps conflictuelle, tout en plaçant la question de la paix au centre des discussions régionales.
Chaque semaine, recevez notre lettre d’informations Gavroche Hebdo. Inscrivez-vous en cliquant ici.