Alors que les affrontements à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande inquiètent la région, la Chine a appelé jeudi les deux pays à « rester calmes », à faire preuve de « la plus grande retenue » et à parvenir à un cessez-le-feu « dès que possible ». En clair : faire taire les armes et revenir à la table des discussions.

Dans le même temps, Pékin a tenu à couper court aux rumeurs. Interrogé par les médias, Jiang Bin, porte-parole du ministère chinois de la Défense nationale, a fermement rejeté les spéculations sur une utilisation présumée d’armes chinoises dans le conflit. La coopération militaire de la Chine avec Phnom Penh et Bangkok, a-t-il rappelé, s’inscrit dans la durée, respecte le droit international et « ne vise aucun tiers ». Elle n’a, selon lui, « aucun lien » avec les tensions actuelles.

Le message est clair : pas question pour Pékin d’endosser un rôle dans l’escalade. La Chine appelle au contraire à mettre fin aux « spéculations subjectives » et aux « campagnes médiatiques malveillantes » qui, selon elle, ne font qu’envenimer la situation.

Voisin direct et partenaire stratégique des deux royaumes, la Chine dit suivre « de près » l’évolution du conflit et se dit « profondément attristée » par les pertes humaines subies des deux côtés de la frontière. Jiang Bin a insisté sur la nécessité, pour Bangkok comme pour Phnom Penh, d’agir dans l’intérêt de la paix, de la stabilité régionale et du bien-être des populations civiles.

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