Nous avons reçu d’un de nos lecteurs vivant en Isan ce récit du quotidien. Adressez-nous vos témoignages…
24h d’un petit village de Thaïlande, tout près de la ligne de front — à 2 km. La journée commence dans une tranquillité comme nous les aimons. Seule l’absence de bruit des mobylettes est inhabituelle. À 12h, les premières explosions dans le lointain nous replongent dans l’anxiété. Les vieux Thaïlandais discutent avec véhémence des Cambodgiens. Ils n’ont pas oublié les exactions des Khmers rouges. Les tirs des canons se rapprochent. La vente d’alcool augmente.
De 15h à 16h, les explosions font vibrer les vitres. À 16h30, cela se rapproche. Ma famille est à l’abri. Pour l’instant, je reste avec mes animaux. Enfin, stop : plus de bruit. Les obus sont tombés dans la forêt, pas de soldats thaïlandais à l’horizon. Aujourd’hui, 28 juillet, à 5h du matin, un important convoi de porte-chars se dirige vers la frontière. Une offensive se prépare-t-elle ? À 11h, le tir des canons a repris. Les avions de la Royal Thai Air Force survolent la région…
Je me suis remis à fumer…
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