
La Gazette royale a publié un décret royal annonçant la dissolution de la Chambre des représentants, ouvrant la voie à des élections générales dans un délai de 45 à 60 jours.
Jeudi 11 décembre, le Premier ministre Anutin Charnvirakul a soumis un projet de décret royal demandant l’approbation de Sa Majesté le Roi pour dissoudre la Chambre, et l’approbation royale a été donnée le jour même.
Selon le décret, le Premier ministre a informé Sa Majesté que le gouvernement, qui a pris ses fonctions en septembre 2025, fonctionnait comme une administration minoritaire formée par plusieurs partis politiques, mais sans majorité à la Chambre. Son mandat a coïncidé avec une période de défis importants, notamment des incertitudes économiques, sociales et politiques, des changements dans les relations internationales et la géopolitique mondiale, ainsi que des troubles persistants le long de la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge.
Malgré ces contraintes, le gouvernement a accéléré ses efforts pour traiter les questions nationales urgentes, rétablir la stabilité et l’ordre public, et faire avancer les réformes politiques dans l’intérêt du peuple, notamment en poussant à des modifications constitutionnelles et en s’attaquant aux problèmes économiques pressants.
Toutefois, le décret note que des conditions politiques stables sont essentielles pour assurer une gouvernance efficace. Le gouvernement a jugé nécessaire de solliciter un nouveau mandat auprès du public.
La dissolution de la Chambre est une mesure appropriée pour restaurer l’autorité politique du peuple en tant que puissance souveraine suprême, en permettant la tenue d’élections générales dans les plus brefs délais.
Le décret royal prend effet à compter de la date de sa publication au Journal officiel. La Chambre est dissoute et de nouvelles élections générales auront lieu à une date fixée par la Commission électorale (CE), au plus tôt 45 jours et au plus tard 60 jours après l’entrée en vigueur du décret.
Le président de la CE est chargé de faire appliquer le décret, qui est contresigné par M. Anutin.
Jeudi 11 décembre soir, M. Anutin a annoncé la dissolution de la Chambre. Peu après 22 heures, il a publié un message sur sa page Facebook, déclarant qu’il « rendait le pouvoir au peuple ».
Son annonce a coïncidé avec la séance conjointe du Parlement votant sur une condition pour l’adoption d’un projet de loi d’amendement constitutionnel.
La séance conjointe a approuvé la condition selon laquelle un projet de loi d’amendement constitutionnel pouvait être adopté à la majorité des voix du Parlement réuni en séance conjointe, à condition qu’au moins un tiers des sénateurs participent au vote.
L’amendement constitutionnel était une condition fixée par le vainqueur des élections de 2023, le Parti populaire (PP), en échange de son soutien au gouvernement minoritaire de M. Anutin, qui a succédé à l’administration de Paetongtarn Shinawatra.
Alors que la session conjointe semblait disposée à permettre à un tiers des sénateurs d’influencer l’avenir de l’amendement constitutionnel, des sources ont indiqué que le PP, parti d’opposition, prévoyait de déposer une motion de censure contre l’administration de M. Anutin.
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