Ce jeudi 21 novembre est, pour le pape François en visite officielle en Thaïlande, placé sous le signe de deux rencontres majeures: celle du roi Rama X et celle du patriarche suprême du bouddhisme thaïlandais. le pape a, lors de ses échanges avec Sa Sainteté Somdej Phra Maga Muneewong au temple Wat Ratchabophit Sathit Maha Simaram à Bangkok, parlé pour l’essentiel de la cause de la paix.

Nous reproduisons ici avec leur accord un article de l’agence catholique UCAN news

Les catholiques et les bouddhistes doivent travailler ensemble pour faire avancer la cause de la miséricorde dans le monde, a déclaré jeudi le pape François lors d’une rencontre historique avec le patriarche suprême bouddhiste de Thaïlande.

«Grâce aux échanges scientifiques qui conduisent à une meilleure compréhension mutuelle, ainsi qu’à l’exercice de la contemplation, de la miséricorde et du discernement – communs à nos deux traditions – nous pouvons grandir et vivre ensemble comme de bons” voisins», a déclaré le pape le 21 novembre.

Lorsque catholiques et bouddhistes «ont la possibilité de s’apprécier et de s’estimer malgré nos différences, nous offrons un mot d’espoir au monde, qui peut encourager et soutenir ceux qui subissent de plus en plus les effets néfastes des conflits».

Le pape François a rencontré Sa Sainteté Somdej Phra Maga Muneewong au temple Wat Ratchabophit Sathit Maha Simaram à Bangkok, lors d’un voyage asiatique de six jours en Thaïlande et au Japon.

Le Patriarche Bouddhiste Suprême de Thaïlande est le chef du monachisme bouddhiste du pays. Il est choisi parmi les plus hauts moines bouddhistes et nommé par le roi du pays. Somdej Phra Maga Muneewong, le 20e patriarche suprême de Thaïlande, a été nommé à ce poste en 2017.

La position a une signification à la fois spirituelle et politique en Thaïlande, et la nomination de Muneewong n’a pas été sans controverse, en particulier parmi les factions monastiques avec le bouddhisme thaï. Avant que Muneewong ne soit choisi par le roi, un autre moine thaïlandais avait l’aval de hauts responsables monastiques du pays, mais il a été accusé d’évasion fiscale par l’armée avant d’être officiellement sélectionné. Ses partisans ont déclaré que cette accusation avait été forgée de toutes pièces et s’opposaient à la sélection de Muneewong.

François a noté que sa visite suivait les traces de Saint-Pape Jean-Paul II, qui avait rencontré le Patriarche Suprême Bouddhiste dans le même temple en 1984.

Après des discours préparés, le pape François et le Patriarche suprême ont eu une brève conversation informelle au cours de laquelle ils ont parlé de la valeur de la fraternité entre les deux religions pour la promotion de la paix.

«Si nous sommes frères, nous pouvons aider la paix dans le monde», a déclaré le pape François, «aux pauvres et aux souffrants, car aider les pauvres est toujours un chemin de bénédiction».