Notre ami et chroniqueur Sam Rainsy suit de près l’évolution des marchés financiers asiatiques. Il nous livre un aperçu des forces comparées de la Chine et de l’Asie du Sud-Est.
Dans la course économique entre les deux géants asiatiques, l’Inde commence lentement à prendre de l’avance.
Par Sam Rainsy
Avant de rentrer au Cambodge pour m’engager en politique, j’ai travaillé comme gestionnaire de portefeuille d’actions chez Paribas Asset Management à Paris. Cela m’a amené à m’intéresser à la manière dont les marchés boursiers reflètent les perspectives de croissance économique, et cet intérêt ne m’a jamais quitté.
Les marchés boursiers des pays asiatiques tels que la Chine et les “nouveaux tigres économiques” représentés par la Thaïlande, le Vietnam, la Malaisie, l’Indonésie et les Philippines ont nettement sous-performé par rapport aux principaux marchés financiers occidentaux et japonais au cours des trois dernières années.
Cette période englobe la récession ou le ralentissement économique mondial déclenché par la pandémie de COVID-19, ainsi que le début de la reprise qui se poursuit depuis environ un an.
Les économies émergentes en général ont été durement touchées par la COVID-19 parce qu’elles dépendent fortement des exportations vers les grands pays industrialisés tels que les États-Unis et les pays d’Europe occidentale. De plus, les perturbations des chaînes de production mondiales provoquées par la COVID-19 ont pesé lourdement sur ces économies dites émergentes, qui occupent une position vulnérable dans la nouvelle division internationale du travail.
La reprise économique mondiale observée dans les pays hautement industrialisés au cours de l’année écoulée ne s’est pas reflétée sur les marchés boursiers des pays émergents. Alors que les bourses de New York, Paris, Francfort et Tokyo ont augmenté de 14 à 21 % au cours des 12 derniers mois (du 1er septembre 2022 au 1er septembre 2023), les bourses de nombreux pays émergents ont encore du mal à se redresser. Cela est également vrai pour leurs économies.
La suite sur le site The Diplomat.
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