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Il faut reconnaitre qu’il a bien joué. Et qu’il a su, ce dimanche 6 avril, rafler la mise. Gabriel Attal, 36 ans, est tout sauf un ancien Premier ministre comme les autres. Son mentor, Emmanuel Macron, lui a tiré le tapis politique sous les pieds avec sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, le 9 juin 2024. Puis est venue l’épreuve de son départ, son discours raté, arrogant à souhait, sur le perron de l’Hôtel Matignon, aux côtés d’un Michel Barnier pressé de le voir décamper. On connait la suite. Barnier a été renvoyé. Marine Le Pen et la gauche l’ont éjecté en votant, le 4 décembre, la première motion de censure adoptée depuis 1962. Fin de partie. Attal attendait que le jeu se rouvre…
Or voilà que Marine Le Pen, en attaquant la justice, lui a redonné la main. Pas parce qu’il est, en soi, son meilleur opposant. Pas parce qu’il impressionne les électeurs. Pas parce qu’il est incontestable. Et certainement pas parce qu’il a un bilan à faire valoir. Ces cartes-là, à vrai dire, sont plutôt – éparpillées – dans les mains des deux autres meneurs du meeting organisé par le parti « Renaissance » : Édouard Philippe et François Bayrou. Gabriel Attal, lui, n’a qu’un atout, comparable à celui de Jordan Bardella au sein du RN : il a le flair et l’ambition de l’héritier fragilisé. Il sait qu’Emmanuel Macron, in fine, aura de bonnes raisons de l’adouber. Le voici donc remis en selle. N’est-ce-pas Jacques Chirac qui aimait conclure ses phrases d’un « A cheval » conquérant ?
Bonne lecture, et au galop !
(Pour débattre : richard.werly@ringier.ch)
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Constitutionnellement, le Président de la République est : 1/ irresponsable, 2/ inamovible. Ce qu’il fait et dit est donc politiquement insignifiant. Le gouvernement responsable devant la représentation nationale n’existe pas. La représentation nationale n’existe pas La Ve République tourne à vide, en attendant l’emballement, on y est, la surchauffe et la rupture.
Non. Aucune chance. L’avenir est à François Hollande.
N’importe quoi.
La carte jeune est de retour celle qui, d’un seul coup d’œil, ringardise les plus de 40 ans. C’est l’appel à la testostérone poste-adolescente, au vin nouveau mais dans quelles outres ? Les autre sont condamnés au viagra. Des visages rayonnants disqualifiant d’un coup d’œil les vieilles gardes et et les vielles barbes d’hier, blanchies ou chauves et toutes ridées et bientôt édentées. Seule l’épouse du Président échappe à cette malédiction tant, à travers les âges, elles resplendit de jeunesse et transcende les affres du temps. G Attal devrait prendre garde. Une nouvelle génération née après la chute du mur a pour mission de ratisser de nouveaux électeurs. Le RN et LFI chassent sur les terres de jeunes mais pas aux mêmes endroits et pas les mêmes publics. M. Aubry et R. Hassan d’un côté, J. Bardella et Marion Maréchal de l’autre. Mais, dans tous les cas, sur des registres identitaires. Bardella a cet avantage de pouvoir séduire les mères rêvant de l’avoir comme gendre tant il est poli et bien élevé, un peu moins lisse avec sa barbe moussante exhibée en guise de signe encourageant vers un âge plus adulte. Il concurrence G. Attal sur ce terrain bien que ce dernier présente un aspect plus arrogant et « mal élevé » au sens bourgeois du terme et donc propre à attirer des franges de la bourgeoisie radicalisée et « de gauche » à moins qu’elle ne succombe aux sirènes mélenchoniennes. Son orientation sexuelle proclamée et exhibée et l’amour des chiens peut être de nature à attirer une clientèle qui , à priori pourrait échapper à J. Bardela mais que LFI convoite dans son approche intersectionnelle visant à allier les beurs et les LGBTQI+ le tout à la sauce ant-sémite. L’amour des animaux n’est pas en reste, celui des chiens pour G. Attal peut rallier les animalistes de tous poils. J. Bardella n’aura plus qu’à emprunter les chats de Marine.
Tous ces protagonistes se caractérisent par une éducation limitée, celle dispensée par nos écoles depuis leur naissance, bien que montée en épingle dans des CV bidonnés ; ils ne lisent pas et passent leur vie à s’admirer sur leurs écrans ; ils n’ont jamais travaillé, ils communiquent par textos et en écriture inclusive. Leurs ambitions politiques ne peut guère aller au delà de l’exhibition de leur egos.
Cher Lecteur,
Comme vous le savez nous publions régulièrement les contributions de notre conseiller éditorial Richard Werly. Elles nous permettent d’aborder dans les colonnes de Gavroche la politique française. Et d’animer le débat comme le prouve votre contribution. Nous l’avons lu, croyez le bien, et avoir des lecteurs tels que vous est une immense fierté pour Gavroche. Continuez de nous lire !