Le Département de la protection des droits et des libertés du ministère de la Justice a confirmé samedi que Thitisan Utthanaphon, alias « Joe Ferrari », s’était suicidé par pendaison.
Ancien colonel de police, Thitisan purgeait une peine de prison à vie à la prison centrale de Klong Prem, à Bangkok, pour avoir torturé à mort un homme de 24 ans, soupçonné de trafic de drogues. En 2021, avec cinq de ses subordonnés, il avait placé plusieurs sacs plastiques sur la tête du suspect dans un commissariat de Nakhon Sawan, provoquant sa mort.
Les gardiens de prison l’ont retrouvé le 7 mars, pendu dans sa cellule de haute sécurité. Une serviette nouée autour du cou et attachée à la porte. Il était assis contre celle-ci, les doigts couverts d’ecchymoses et sans pouls, selon l’administration pénitentiaire.
Les autorités ont examiné les rapports médico-légaux de l’Institut central des sciences médico-légales et de l’hôpital King Chulalongkorn, ainsi que les preuves collectées par la police royale thaïlandaise. Elles n’ont relevé ni traces de lutte, ni blessures traumatiques. La marque de ligature, en diagonale, et l’absence de pétéchies ou d’ecchymoses faciales, ont conforté la thèse d’un suicide.
Les analyses toxicologiques ont révélé la présence de fluoxétine (antidépresseur), de 7-Aminoclonazepam (un métabolite d’un somnifère) et de propranolol (traitement de l’hypertension). Les médecins ont aussi relevé d’anciennes ecchymoses sur son dos et sa taille, datant d’une à deux semaines.
Au moment de sa mort, Thitisan avait déjà passé trois ans et demi derrière les barreaux. Son train de vie ostentatoire avait renforcé l’indignation autour de l’affaire. La presse l’avait surnommé « Joe Ferrari » en raison de sa collection de voitures de luxe, de son manoir à Bangkok et de sa fortune jugée incompatible avec son salaire d’officier de police.
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