Tel est le constat de nos lecteurs. Nous leur donnons, comme toujours, la parole.
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« Choose France » pour un chercheur américain ? Au vu des rémunérations proposées, l’attractivité de la France est nulle. Mieux vaut aller en Allemagne, et si possible en Suisse. Les salaires français sont indécents en comparaison avec le nombre d’années d’études (doctorat et années de post-doc), d’où une baisse de qualité de la recherche française. Un budget étriqué ne permet pas de disposer de moyens de travail décents, sans parler des équipements souvent obsolètes qui ne permettent plus une recherche compétitive. D’où une baisse de qualité de la recherche française.
Des chercheurs et des enseignants-chercheurs dont la principale tâche est de faire face à des institutions sans moyens et de gérer la pénurie, tandis que l’encadrement administratif, national et européen, est à la fois surnuméraire et paralysant. On exige d’un jeune chercheur embauché des « surcompétences » attestées par douze années d’études en moyenne.
À titre d’exemple, au CNRS ou à l’université, le salaire mensuel d’un maître de conférences est de 2 200 euros (même s’il convient de comparer les rémunérations au coût de la vie locale : logement, santé, etc.).
Dans ces conditions, il est quasiment certain que nous n’attirerons pas les meilleurs, à l’exception de certains diplômés de… « wokisme ». La situation est identique pour les chercheurs français, du moins pour les « meilleurs » : ils s’expatrient… aux États-Unis.
Mais rien ne peut égaler l’immense patrimoine matériel et immatériel de la France, et son attrait : notre cassoulet et notre choucroute !
L’article de Théo Besson, « Accueillir les chercheurs en France, une ambition louable mais irréaliste », paru dans Le Monde du 15 avril 2025, dresse un état des lieux.
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