Le ministre thaïlandais des Finances assure qu’aucune décision n’a encore été prise sur les droits de douane américains visant les produits thaïlandais. Une nouvelle proposition sera soumise à Washington avant le 9 juillet, alors que Donald Trump prépare de nouvelles annonces tarifaires.
Le vice-Premier ministre et ministre des Finances, Pichai Chunhavajira, a formellement démenti les rumeurs selon lesquelles les États-Unis imposeraient bientôt une taxe de 18 à 36 % sur les exportations thaïlandaises. « Ce n’est pas vrai », a-t-il déclaré le 6 juillet, à l’issue d’une réunion avec l’équipe américaine en charge de la politique commerciale. Il a précisé qu’aucun taux n’avait encore été fixé et que seule une annonce officielle de la part de Washington permettrait d’y voir clair.
Les discussions restent confidentielles, conformément aux usages diplomatiques, mais Bangkok affirme défendre une position claire : obtenir un accord “gagnant-gagnant et durable”. Plusieurs ministères thaïlandais sont mobilisés — Commerce, Industrie, Affaires étrangères, Agriculture, Santé publique, et le Bureau des investissements (BOI). Une nouvelle proposition ajustée sera envoyée aux autorités américaines avant le 9 juillet, date correspondant à la fin du moratoire sur les tarifs annoncé précédemment par Donald Trump.
Or, le climat reste incertain à Washington.
Le président américain a annoncé que son administration commencerait à envoyer dès lundi une série de lettres à une douzaine de partenaires commerciaux, imposant de nouveaux tarifs douaniers. “Ça pourrait être 12, peut-être 15 [lettres]”, a-t-il précisé à des journalistes, tout en indiquant que certains accords avaient déjà été trouvés. Il reste toutefois flou sur la date d’entrée en vigueur de ces nouvelles mesures : certains évoquent cette semaine, d’autres parlent du 1er août.
Face à cette instabilité, Bangkok espère limiter l’impact de cette politique commerciale offensive sur son économie. Le ministre Pichai a rappelé que l’objectif est de préserver la compétitivité internationale de la Thaïlande, et que les négociations devront se poursuivre au-delà du 9 juillet si nécessaire, jusqu’à la conclusion d’un accord formel.
« Nous voulons un tarif aussi bas que possible. Ce n’est pas seulement une question de chiffres, c’est une question de survie économique », a-t-il insisté.
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