Lors de la 47e session du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO à Paris, le 10 juillet, la ministre cambodgienne de la Culture et des Beaux-Arts, Phoeurng Sackona, a accusé la Thaïlande d’avoir copié le temple d’Angkor Wat dans la conception du temple Phu Man Fa à Buriram. Elle a qualifié cette imitation « d’immorale » et de préjudiciable à la valeur universelle du site d’Angkor, appelant l’UNESCO à ouvrir une enquête.
En réponse, Sihasak Phuangketkeow, ancien ambassadeur de Thaïlande en France et représentant permanent auprès de l’UNESCO, a vigoureusement réfuté ces accusations. Il a souligné que le temple s’inspire de l’architecture historique thaïlandaise et ne constitue en aucun cas une réplique d’Angkor Wat. Il a insisté sur le fait que le patrimoine culturel doit être un vecteur d’unité entre les nations, et non une source de division, mettant en garde contre toute instrumentalisation politique de la plateforme de l’UNESCO.
Le temple Phu Man Fa, fondé en 1998 et officiellement reconnu comme monastère en 2021, se distingue par son architecture inspirée de diverses traditions régionales.
Par ailleurs, la délégation thaïlandaise a présenté plusieurs dossiers de conservation lors de la session, portant notamment sur les sites naturels de Dong Phayayen-Khao Yai, Kaeng Krachan, Si Thep, ainsi que sur la candidature du Wat Arun.
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