Le Département thaïlandais de contrôle de la pollution (PCD) a révélé, le 17 juillet, les résultats de sa sixième campagne de surveillance de la qualité de l’eau dans la région nord du royaume. Ces relevés, effectués entre le 23 et le 27 juin, confirment une contamination persistante à l’arsenic dans la rivière Kok, à des niveaux dépassant les normes de sécurité sanitaire établies.
Les taux d’arsenic mesurés vont de 0,012 à 0,038 milligramme par litre, alors que la norme ne doit pas excéder 0,010 mg/l.
Toutes les stations de mesure, de la frontière thaïlando-birmane dans le district de Mae Ai (province de Chiang Mai) jusqu’au district de Chiang Saen (province de Chiang Rai), présentent des dépassements.
Les autorités attribuent cette pollution chronique à la contamination transfrontalière liée à l’exploitation des terres rares en Birmanie, en particulier dans l’État Shan, frontalier de la Thaïlande. Cette activité minière, souvent non réglementée, est connue pour libérer de fortes concentrations de métaux lourds dans les sols et les cours d’eau.
En revanche, les affluents de la Kok (les rivières Fang, Korn, Sruay et Lao) présentent, eux, des niveaux de pollution jugés conformes aux standards environnementaux.
Cette campagne de mesure s’inscrit dans un programme national de surveillance entre mars et septembre 2025. Au total, douze séries d’analyses d’eau et sept campagnes de prélèvements de sol sont prévues afin d’évaluer l’ampleur de la contamination dans les bassins de la Kok, de la Sai, de la Ruak et du Mékong.
Le rapport complet est consultable sur le site du Département de contrôle de la pollution ici.
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