Nous reproduisons ici un extrait de la presse officielle laotienne.
Le 30 juillet dernier, la police provinciale d’Oudomxay a arrêté 73 travailleurs du sexe lors d’une opération ciblant des établissements illégaux dans le district de Namo. Les autorités ont rendu publique cette information le 4 août.
Les autorités ont ciblé vingt lieux qu’elles soupçonnaient d’abriter des activités de prostitution. Elles ont placé les personnes interpellées en détention à des fins d’« éducation » et pour mener des enquêtes complémentaires, dans l’objectif de prévenir toute retour de la prostitution dans la région.
Cette action s’inscrit dans une campagne plus large de lutte contre l’immigration illégale, la consommation de drogues et les activités commerciales non autorisées, des phénomènes jugés préoccupants à l’échelle nationale.
Quelques semaines plus tôt, en Thaïlande, la police a arrêté trois femmes laotiennes pour prostitution dans la province de Nakhon Nayok. Les autorités ont également inculpé les gérants de l’établissement pour exploitation d’une maison close et emploi de travailleurs sans titre de séjour.
La loi laotienne prévoit une peine pouvant aller jusqu’à un an de prison ou de rééducation, ainsi qu’une amende maximale de 23 dollars américains pour les personnes se livrant à la prostitution.
La loi sanctionne également les facilitateurs, qui risquent les mêmes peines. Les proxénètes peuvent, quant à eux, être condamnés à jusqu’à trois ans de prison. En cas de crime impliquant des mineurs, des actes de contrainte ou des réseaux organisés, les tribunaux peuvent prononcer des peines allant jusqu’à vingt ans de prison et 2 320 dollars d’amende.
Remerciements à Jean-Michel Gallet.