À l’occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Asie, une cérémonie de recueillement s’est tenue vendredi 15 août au cimetière militaire de Don Rak, à Kanchanaburi. Organisé sous l’égide de l’ambassade des Pays-Bas en Thaïlande, l’événement a réuni diplomates, attachés de défense, représentants associatifs, vétérans, familles d’anciens prisonniers de guerre ainsi que des élèves de l’école Princesse Srinagarindra. Tous se sont retrouvés pour rendre hommage aux victimes du tristement célèbre « chemin de fer de la mort ».

Construit par l’armée impériale japonaise entre 1942 et 1943, ce chemin de fer, qui devait relier Bangkok à Rangoun, a été un véritable drame humain. Environ 60 000 prisonniers de guerre alliés et près de 180 000 civils asiatiques y ont travaillé dans des conditions extrêmes, à la suite de recrutements forcés ou trompeurs. Le bilan est tragique : près de 100 000 personnes y ont perdu la vie, dont 16 000 prisonniers de guerre et 80 000 civils.

Une cérémonie pour la mémoire

Les anciens combattants de la FACS THAÏLANDE ont pris part à cette cérémonie en déposant une gerbe au pied du monument commémoratif. Par ce geste solennel, l’association perpétue le souvenir des victimes et souligne l’importance de la mémoire historique.

L’hommage, poignant, a été marqué par des poèmes récités par des élèves thaïlandais, des témoignages de familles et une interprétation du « Last Post » par des clairons de l’armée royale thaïlandaise. La cérémonie s’est poursuivie au cimetière de Chungkai, un autre lieu de sépulture des prisonniers de guerre. La journée s’est conclue par un déjeuner au bord de la rivière Kwai.

Pour Dominique Miccolis, délégué général de la FACS Thaïlande, la cérémonie a permis de souligner que « derrière les chiffres se cachent des vies brisées, des familles endeuillées et une histoire qu’il ne faut jamais oublier ».

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(c) FACS/D.Mts