La Thaïlande a accusé le Cambodge de nouvelles violations du cessez-le-feu à leur frontière. Jirayu Huangsap, porte-parole du gouvernement thaïlandais, a dénoncé ces événements mercredi 20 août.
Entre le 18 et le 20 août, une délégation de l’Interim Observer Team (IOT), composée d’attachés militaires de huit pays d’Asie du Sud-Est, a inspecté la zone frontalière dans les provinces d’Ubon Ratchathani, Si Sa Ket et Surin. Les observateurs ont visité des sites où des soldats thaïlandais ont été blessés par des mines, un hôpital touché par des attaques et un centre de détention qui accueille 18 prisonniers de guerre cambodgiens. Bangkok a affirmé que des soldats cambodgiens ont tenté d’entraver la mission, une action que la Thaïlande considère comme une preuve du « manque de sincérité » de Phnom Penh.
Des mines antipersonnel et un combat diplomatique
La question du déminage reste au cœur des tensions. La Thaïlande accuse son voisin d’entraver les opérations du Thailand Mine Action Center (TMAC) et d’avoir posé de nouvelles mines sur son territoire. Bangkok a déjà transmis des photos et des vidéos à l’ONU, dans le cadre de la Convention d’Ottawa qui interdit ces armes.
Des photos et une vidéo, récupérées d’un téléphone portable à Phu Makua, montrent des soldats cambodgiens en train de manipuler des mines antipersonnel. La plaque d’immatriculation d’une moto visible sur les images correspond au format cambodgien (rectangulaire avec des lettres anglaises), contrairement aux plaques thaïlandaises (carrées avec une écriture thaïlandaise). Une nouvelle présentation de ces preuves devant le Comité sur le respect des engagements est prévue le 22 août.
Sur le plan bilatéral, les deux pays se sont rencontrés mi-août à Trat pour une réunion extraordinaire du Regional Border Committee (RBC). Mais selon Bangkok, Phnom Penh refuse toujours d’aborder les deux dossiers jugés urgents : le déminage et la lutte contre les escroqueries en ligne.
La Thaïlande dénonce également une « campagne de désinformation » menée par le Cambodge, notamment sur la zone sensible de Ban Nong Chan, dans la province de Sa Kaeo. Bangkok assure que l’installation de barbelés par son armée visait uniquement à protéger sa souveraineté et à empêcher de nouvelles infiltrations. La Thaïlande accuse en retour le Cambodge d’avoir utilisé ses propres populations civiles pour justifier une occupation illégale.
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Bonjour,
Merci pour votre message. L’article que vous mentionnez relaie la version officielle du gouvernement thaïlandais. Pour respecter l’équilibre de l’information, nous avons également publié la réponse du gouvernement cambodgien.
Vous pouvez la consulter sur notre site ici.
Cordialement,
La rédaction