Une mine antipersonnel a blessé trois soldats thaïlandais, dont un grièvement, lors d’un nouvel incident à la frontière avec le Cambodge. Il s’agit du sixième accident de ce type depuis la mi-juillet et du troisième depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 28 juillet à minuit.

Selon l’armée thaïlandaise, le soldat Adisorn Pomklang, du 1er bataillon d’infanterie du 23e régiment, a perdu la partie inférieure de sa jambe droite après avoir marché sur une mine de type PMN-2 alors qu’il patrouillait près des ruines du temple Ta Kwai, dans le sous-district de Bak Dai, district de Phanom Dong Rak (province de Surin), vers 15h45. Les autorités ont confirmé que l’explosion s’est produite à l’intérieur du territoire thaïlandais.

Multiplication des incidents

Les précédents incidents se sont produits les 16 juillet à Chong Bok (Ubon Ratchathani), 23 juillet à Chong An Ma (Ubon Ratchathani), 28 juillet près du temple Ta Kwai, 9 août à Chong Don Ao-Krisana (Si Sa Ket), et 12 août près du temple Ta Muen Thom (Surin).

Un événement connexe a eu lieu le 22 août, à l’ouest de la colline 350, non loin du temple Ta Kwai. Des militaires thaïlandais ont alors détecté deux à trois soldats cambodgiens, supposés appartenir à une unité BHQ, qui menaient une opération d’embuscade et de reconnaissance à environ 100 mètres à l’intérieur du territoire thaïlandais. Les forces thaïlandaises ont ouvert le feu pour repousser les intrus, lesquels se sont repliés. Après sécurisation de la zone, une mine PMN-2 a été découverte sur le site de l’embuscade.

Les équipes de déminage ont ensuite mis au jour deux autres mines PMN-2, deux projectiles de lance-grenades et de nombreux clous de sabot, portant à trois le nombre total de mines trouvées.

Réactions officielles

Le porte-parole de l’armée, le général de division Winthai Suvaree, a déclaré que ces incidents répétés reflètent « des tentatives délibérées du Cambodge de violer le cessez-le-feu, de menacer le personnel thaïlandais et de porter atteinte à l’intégrité territoriale du pays ». Il a ajouté qu’ils compromettent les efforts bilatéraux visant à réduire les tensions, pourtant engagés dans le cadre des réunions du Regional Border Committee (RBC).

La Thaïlande a déjà signalé ces incidents à la Convention d’Ottawa sur l’interdiction des mines antipersonnel. Le ministre des Affaires étrangères, Maris Sangiampongsa, s’est rendu à Genève pour présenter des preuves des violations présumées du Cambodge et solliciter un soutien international aux efforts de déminage de la Thaïlande.

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