Le 1er septembre, après avoir consulté ses membres via des applications de messageries et des SMS afin de recueillir leurs opinions sur l’orientation du gouvernement futur à soutenir, le Parti du Peuple (People’s Party – opposition) a publié une déclaration sur sa page Facebook officielle.
Elle indique : « Le pouvoir appartient au gouvernement du Pheu Thai. S’il souhaite dissoudre le Parlement, il peut le faire maintenant. S’il n’est pas clair sur ses intentions, le Parti du Peuple doit agir pour qu’une décision soit soumise au peuple le plus vite ». En ajoutant « qu’il était désormais clair que le peuple souhaite la dissolution du Parlement et de nouvelles élections. Celles-ci redonnent au peuple le pouvoir de décider d’un nouveau gouvernement légitime, stable et capable de résoudre les problèmes clés du pays ».
Cette déclaration tardive dans la soirée (23H13 heure de Bangkok) fait suite à une journée de débats au sein des instances du People’s Party pour analyser s’il soutenait Anutin Charnvirakul du Bumjaithai ou Chaikasem Nitisiri du Pheu Thai, dans leur ambition de former un gouvernement, en respectant les conditions imposées par le Parti du Peuple.
Aucune décision n’a été prise par le parti « orange » ce lundi, comme l’a souligné le porte-parole Parit Wacharasindhu : « franchement, nous ne faisons confiance à aucun des deux. Nous devons évaluer les risques et choisir celui qui présente le moins de risques. Notre décision est fondée sur la raison, et non sur l’émotion ou la vengeance ».
Ce qui a amené le Pheu Thai, par la voix de son secrétaire général, Sorawong Thienthong, à déclarer que si le People’s Party ne peut pas décider quel parti choisir, il pourrait procéder à la dissolution du Parlement. Reste à savoir si le Premier ministre intérimaire non élu, Phumtham Wechayachai, a ce pouvoir, ce que les juristes doivent éclairer.
Philippe Bergues
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