Près d’une centaine de sud-coréens enlevés ou détenus de force au Cambodge restent portés disparus, selon les chiffres révélés mercredi par l’ambassade de Corée du Sud à Phnom Penh lors d’un audit parlementaire sur place.

L’ambassade a indiqué que le nombre de cas signalés d’enlèvements ou de séquestrations visant des Sud-Coréens dans le royaume a explosé ces deux dernières années. Moins de 20 cas avaient été recensés en 2023, contre 220 en 2024, puis 330 à la fin août 2025. Au total, sur 550 signalements au cours des deux dernières années, environ 450 ont été résolus, laissant près de 100 personnes toujours introuvables.

Ces affaires s’inscrivent dans un contexte de recrudescence des activités criminelles transnationales au Cambodge, où de nombreux étrangers — notamment venus d’Asie de l’Est — sont attirés ou piégés dans des centres d’arnaques en ligne et de travail forcé.

Dans le même temps, cinquante-sept Sud-Coréens soupçonnés d’être impliqués dans des réseaux d’escroquerie en ligne ont été arrêtés par les autorités cambodgiennes, a indiqué une commission gouvernementale. Cette opération survient quelques jours après le rapatriement de dizaines de personnes accusées d’avoir participé à des activités similaires. Selon un communiqué de la Commission cambodgienne de lutte contre la cybercriminalité, la police a perquisitionné mercredi 22 octobre un immeuble à Phnom Penh où des opérations frauduleuses étaient suspectées.

Les députés sud-coréens de la commission des affaires étrangères et de la réunification ont exhorté les autorités à renforcer les mesures de protection et de coopération avec Phnom Penh pour lutter contre ces crimes visant leurs ressortissants.

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