Des responsables de la défense d’Europe et d’Asie du Sud-Est ont appelé à un renforcement de la coopération pour sécuriser le réseau mondial de câbles sous-marins, alors que les menaces pesant sur cette infrastructure critique suscitent une inquiétude croissante.

Des pays comme Singapour et la Malaisie s’affirment désormais comme des plaques tournantes pour les quelque 600 câbles à fibres optiques qui assurent la quasi-totalité des échanges de données à l’échelle mondiale. La multiplication des incidents affectant ces câbles dans les eaux européennes, notamment en mer Baltique, a ravivé les préoccupations quant à leur vulnérabilité.

« Nous devons travailler ensemble pour défendre l’ensemble du réseau », a déclaré Chan Chun Sing, ministre de la Défense de Singapour, le 1er juin, lors du forum sur la sécurité tenu dans le cadre du dialogue Shangri-La organisé par l’IISS. « Il ne sert à rien de vouloir protéger un câble sous-marin en se concentrant sur un seul point. Les deux extrémités doivent être sécurisées. »

La question a été abordée à plusieurs reprises lors de ce sommet de deux jours à Singapour, où des responsables européens ont souhaité partager les leçons tirées de l’augmentation récente des dommages constatés sur leurs propres réseaux sous-marins. À ce jour, l’ensemble du réseau mondial s’étend sur environ 1,4 million de kilomètres.

Avec la demande énergétique des centres de données appelée à croître fortement, notamment du fait de l’essor des plateformes d’intelligence artificielle, le déploiement de nouveaux câbles devient indispensable. Leur protection est désormais considérée comme un enjeu stratégique en Europe, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Plusieurs incidents survenus dans les eaux européennes ont impliqué des pétroliers liés à la Russie, et, dans au moins un cas, un navire chinois

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