Une table ronde dédiée aux pays de l’Asie du Sud-Est aux rencontres économiques d’Aix en Provence ? C’est nouveau, et cela vient d’avoir lieu ce vendredi 4 juillet. Une reconnaissance explicite du poids croissant de cette région dans les échanges mondiaux et de son rôle stratégique dans la nouvelle géographie des chaînes de valeur.

Les dix pays de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est) ont progressivement tissé un marché commun régional, auquel se sont ajoutées des coopérations renforcées avec la Chine, le Japon et la Corée du Sud dans le cadre de l’ASEAN+3. Une dynamique d’intégration qui ne masque pas les profondes disparités entre les membres, tant en matière de développement économique que de structures politiques.

Malgré les tensions géopolitiques et les fragilités structurelles, la région tire profit de la reconfiguration des chaînes de production mondiales, notamment via les délocalisations en provenance de Chine. Ce repositionnement attire des flux croissants d’investissements directs étrangers, catalysant la transformation industrielle des économies locales.

L’innovation occupe désormais une place centrale dans les politiques de développement : appui aux écosystèmes de startups, déploiement des technologies de l’intelligence artificielle, développement des smart cities ou encore montée en puissance dans les secteurs stratégiques comme les semi-conducteurs. Cette modernisation reste toutefois marquée par une forte dépendance au capital étranger et à l’instabilité du contexte international.

Ambitieuse mais encore dans l’ombre des grandes puissances voisines, l’Asie du Sud-Est s’impose progressivement comme un acteur incontournable. L’échange d’Aix-en-Provence en a posé les jalons.

À voir ci-dessous en replay : la table ronde dédiée à l’Asie du Sud-Est, désormais disponible en ligne.

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