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ASIE – SOCIÉTÉ : La famille est-elle le pilier crucial des pays émergents de l’ASEAN

Date de publication : 06/01/2024
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ONU

 

Une chronique de rentrée de Ioan Voicu, ancien Ambassadeur de Roumanie en Thaïlande.

 

La famille et la solidarité intergénérationnelle

 

Par Ioan Voicu

 

Les Nations Unies nous informent qu’il y a 8,0789 milliards de personnes sur Terre en décembre 2023, avec un taux de croissance de 0,91 % par an, 367 889 naissances par jour, 166 467 décès par jour et 199 375 augmentations de population par jour. La population mondiale augmente au rythme de près de 138 personnes par minute.

 

La population actuelle de l’Asie s’élève à 4 767 750 311 habitants au 16 décembre 2023, sur la base des dernières estimations des Nations Unies. La population asiatique équivaut à 59,22 % de la population mondiale totale.

 

La population totale de tous les États de l’ASEAN s’élevait en 2023 à environ 666,19 millions d’habitants.

 

Tous ces chiffres sont directement liés à la situation actuelle et future de la famille qui figure sur la liste prioritaire des problèmes mondiaux considérés par les Nations Unies.

 

Aspects essentiels

 

Le 19 décembre 2023, l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) a adopté par consensus la résolution intitulée « Préparatifs et célébration du trentième anniversaire de l’Année internationale de la famille » présentée par la Bielorussie, Cuba (au nom des 134 États membres  des Nations Unies qui sont membres du Groupe des 77 et la Chine), le Kazakhstan, la Turquie , l’Ouzbékistan et la Fédération de Russie.

 

Après l’adoption de cette résolution, des déclarations ont été faites par les représentants du Mexique, des États-Unis d’Amérique, de l’Uruguay, du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, de la Bielorussie et de l’Espagne (au nom de l’Union européenne).

 

Selon cette résolution, l’AGNU a appelé les États membres, les entités des Nations Unies et les autres parties prenantes à offrir un soutien aux membres de la famille, y compris les parents qui travaillent, et à leur donner accès au plein emploi productif, ainsi qu’à une protection sociale efficace, inclusive et sensible au genre, aux systèmes et services publics, des prestations familiales et familiales élargies, des congés parentaux et des congés de maladie payés, une plus grande flexibilité des modalités de travail et des investissements dans l’éducation parentale.

 

L’AGNU a en outre appelé les États membres, les entités des Nations Unies et d’autres parties prenantes à promouvoir les préparatifs de la célébration du trentième anniversaire de l’Année internationale de la famille en 2024 par le biais d’initiatives pratiques, notamment des politiques et des programmes axés sur la famille répondant aux besoins de toutes les familles.

 

La résolution comporte un long préambule et 35 paragraphes opérationnels. Nous concentrerons notre attention uniquement sur le reflet de la solidarité dans ce document, en gardant à l’esprit la proclamation de cette valeur comme valeur universelle par la Déclaration du Millénaire du 8 septembre 2000.

 

La première référence à la solidarité apparaît dans un contexte tout à fait approprié. En effet, l’AGNU a reconnu que le renforcement des relations intergénérationnelles, en favorisant les modalités de vie intergénérationnelles et en encourageant les membres de la famille élargie à vivre à proximité les uns des autres, s’est avéré favoriser l’autonomie, la sécurité et le bien-être des enfants et des personnes âgées. De l’avis de l’AGNU, les initiatives visant à promouvoir une parentalité impliquée et positive et à soutenir le rôle des grands-parents se sont révélées bénéfiques pour faire progresser l’intégration sociale et la solidarité entre les générations, ainsi que pour promouvoir et protéger les droits humains de tous les membres de la famille.

 

À la lumière de ce constat, l’AGNU a adressé des recommandations pratiques à tous les États membres. Ainsi, tous les pays sont invités à investir dans une variété de politiques et de programmes inclusifs, axés sur la famille et sensibles au genre, qui prennent en compte les différents besoins et attentes. de toutes les familles, en tant qu’outils importants pour, entre autres, lutter contre la pauvreté, l’exclusion sociale, la discrimination et l’insolidarité, promouvoir l’équilibre entre travail et famille, l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et des filles et faire progresser l’intégration sociale et la solidarité intergénérationnelle, afin de soutenir la mise en œuvre du Programme 2030 des Nations Unies.

 

Nous devons faire quelques commentaires sur la solidarité intergénérationnelle.

 

Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’ONU décrit un large éventail de défis mondiaux, notamment la pauvreté, les inégalités, le changement climatique et la paix. La solidarité intergénérationnelle est implicite dans tous ces objectifs, car ils visent à créer un monde meilleur pour les générations présentes et futures.

 

L’ONU reconnaît que chaque génération a la responsabilité essentielle de respecter, de protéger et de réaliser les droits humains de tous les individus, quel que soit leur âge. À cet égard, la solidarité intergénérationnelle est étroitement liée aux principes d’égalité, de justice et de non-discrimination entre les tranches d’âge.

 

Comme l’a démontré la récente conférence COP28 à Dubaï, le changement climatique et la dégradation de l’environnement sont des préoccupations majeures pour l’ONU. Dans ce contexte, la solidarité intergénérationnelle implique une gestion responsable des ressources naturelles et des efforts pour atténuer l’impact du changement climatique, garantissant ainsi que les générations futures héritent d’une planète durable.

 

L’ONU interprète l’éducation comme un moyen de transférer des connaissances, des compétences et des valeurs entre les générations. Investir dans l’éducation est considéré comme un moyen d’autonomiser les jeunes générations et d’assurer la continuité des progrès culturels, scientifiques et sociaux.

 

La solidarité intergénérationnelle est également essentielle au maintien de la paix et de la sécurité mondiales. Les efforts visant à prévenir les conflits s’attaquent aux principales causes profondes de la violence et promeuvent des sociétés inclusives, contribuant ainsi à un monde plus stable pour les générations actuelles et futures.

 

Conclusion

 

L’ONU plaide en faveur de politiques qui favorisent l’inclusion sociale et l’équité, reconnaissant les besoins et les droits des groupes vulnérables ou marginalisés dans différentes tranches d’âge. Cela implique de s’attaquer à des problèmes tels que le chômage des jeunes, la maltraitance des personnes âgées et la discrimination fondée sur l’âge.

 

La solidarité intergénérationnelle, dans le cadre des Nations Unies, est une approche holistique qui prend en compte le bien-être des générations actuelles et futures dans ses dimensions sociales, économiques, environnementales et culturelles. Elle  souligne la responsabilité partagée des individus, des communautés et des nations dans la construction d’un monde durable et juste pour tous, quel que soit l’âge.

 

Nous espérons que les États membres de l’ONU et les autres parties prenantes concernées prendront au sérieux les encouragements de l’Assemblée générale des Nations Unies à organiser et à participer à des événements commémorant le trentième anniversaire de l’Année internationale de la famille en 2024.

 

À cet égard, il est nécessaire de préparer adéquatement la conférence de Doha pour commémorer le trentième anniversaire de l’Année internationale de la famille, sur le thème « Famille et mégatendances contemporaines », accueillie par le Qatar et organisée par l’Institut international de la famille de Doha, qui sera tenue du 29 au 31 octobre 2024.

 

Les pays de l’ASEAN devraient contribuer activement à la préparation et à la tenue de ce grand événement diplomatique multilatéral.

 

À cet égard, il est nécessaire de préparer adéquatement la conférence de Doha pour commémorer le trentième anniversaire de l’Année internationale de la famille, sur le thème « Famille et mégatendances contemporaines », accueillie par le Qatar et organisée par l’Institut international de la famille de Doha, qui sera tenue du 29 au 31 octobre 2024.

 

Les pays de l’ASEAN devraient contribuer activement à la préparation et à la tenue de ce grand événement diplomatique multilatéral.

 

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