La Chine espère faire sensation avec les Jeux asiatiques, qui se sont ouverts samedi par une fastueuse et impressionnante cérémonie, mais l’enthousiasme national a été mis en sourdine, alors que l’économie stagne et que certains habitants s’interrogent sur le coût de l’extravagance sportive.

Retardés d’un an par le COVID-19, les jeux quadriennaux, dont le coup d’envoi sera donné dans la ville orientale de Hangzhou, seront le plus grand événement sportif chinois depuis plus d’une décennie, avec plus de 12 000 athlètes de 45 nations concourant dans 40 sports.

Cette semaine, les organisateurs se sont déclarés convaincus de pouvoir organiser des jeux “magnifiques”, grâce aux “instructions importantes” du président Xi Jinping et aux efforts considérables déployés par l’ensemble de la population. Les analystes s’accordent à dire que l’événement devrait se dérouler sans heurts, compte tenu des préparatifs méticuleux qui font la réputation de la Chine.

Mais l’enthousiasme à Hangzhou et ailleurs en Chine n’est pas au rendez-vous, certains estimant que les nouveaux stades et autres installations rutilantes reflètent des priorités mal placées.

“Après trois ans de COVID, l’atmosphère économique et sociale en Chine et la confiance sont vraiment faibles, et pour Hangzhou, ces Jeux asiatiques ne sont qu’un projet qui permet de brûler de l’argent”, a déclaré John Yan, fondateur de l’entreprise de médias chinoise Score Sports et l’un des principaux responsables des Jeux asiatiques en Chine.

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