23h – Le quartier général de la police, proche de la maison du gouvernement est toujours assiégé par les manifestants qui sont repoussés par les forces de l’ordre au moyen de bombes lacrymogène. Des explosions de pétards retentissent à intervalles réguliers, donnant l’impression d’être sur un front de bataille. Les assaillants sont retranchés derrière des murs et à l’intérieur du temple qui fait face au siège de la police. Difficile de dire si des armes sont utilisées de par ou d’autre. Le centre de secours confirme cependant que deux manifestants ont été blessés par des balles de 9 mm,, dont l’un est dans un état critique, sans pour autant pouvoir déterminer l’origine des tirs. Le gouvernement a démenti toute responsabilité.
18h05 – Quelques backpackers de Khaosan viennent jouer aux chasseurs d’images, alors que la nuit tombe. Il est peu probable que les manifestants puissent forcer les fortifications de la police et pénétrer dans la zone de sécurité avec les moyens dont ils disposent. Des fusées d’artifice sont utilisées pour atteindre les policiers qui répondent avec une lance à eau.
17h48 – Aux jets de pierres et cocktails Molotov les forces de l’ordre répondent par des gaz lacrymogènes… Les manifestants ne sont pas pour le moment en mesure d’avancer au-delà du canal qui les sépare de la foule massée dans les allées et le temple près du pont Makkhawan et de la représentation de l’ONU.
16h39 – Des manifestants lancent des cocktails Molotov sur la police, encouragés par les cris de la foule où l’on peut observer de nombreuses femmes équipées de masques et de lunettes pour se protéger des gaz. La police riposte par des tirs de gaz lacrymogènes. Aucun blessé à signaler parmi les manifestants. Des manifestants prennent à partie des journalistes étrangers qui tentent de les photographier.
Les forces de l’ordre semblent pouvoir tenir à distance les manifestants. Les habitants du quartier distribuent de la nourriture et des boissons. Des bouteilles de sérum sont distribuées par les services sanitaires aux personnes souffrant de brulûres aux yeux.
16h15 – Les manifestants positionnés à l’intersection des rues Luakk Luang et Nakhon Sawan près de la maison du gouvernement ont réussi à forcer plusieurs barrages protégés par les forces de l’ordre qui reculent et ripostent par des tirs de gaz lacrymogène. L’atmosphère est très tendue.
2/12/13 – 14h30 La situation reste toujours tendue ce lundi à Bangkok après un week-end de violence qui a fait 3 morts et plus de 100 blessés. Le bras de fer qui oppose le gouvernement et ses opposants continue. Ces derniers, qui occupent de nombreux ministères et bâtiments publics, ont appelé les Thaïlandais à la grève générale ce lundi et ont lancé un nouvel ultimatum au gouvernement.
Dans le quartier commerçant de Siam, deux voies de l’avenue Rama I sont fermées à la circulation. Environ mille manifestants sont positionnés devant l’entrée du quartier général de la police royale, gardé par des policiers anti-émeutes. Aucun débordement n’est à signaler. Les centres commerciaux du quartier, dont Siam Paragon et Central World, fermés hier, ont ouvert leurs portes ce matin.
Du côté de la Maison du gouvernement te du bureau de la Police Métropolitaine, dans le quartier historique de Bangkok, entre le pont Makkawan, l’intersection de Kan Ruen et l’avenue Pitsanulok, la police utilise des tirs de gaz lacrymogène pour repousser les assaillants qui tentent de forcer les barrages.
Sur l’avenue Ratchadamnoen, au niveau de monument de la Démocratie, quelques milliers de supporters anti-gouvernementaux sont présents comme chaque jour depuis le début du mouvement de protestation démarré il a plus de deux semaines.
A Ramkhamhaeng, lieu de graves affrontements dans la soirée et la nuit de samedi entre supporters du gouvernement et des étudiants (3 morts, plus de 50 blessés), le calme est revenu. L’université est fermée, ainsi que plusieurs autres à Bangkok. Le lycée français, situé dans une zone éloignées des manifestations, est lui aussi fermé par mesure de précaution jusqu’à nouvel ordre.
A Changwattana, plusieurs milliers de manifestants continuent ce matin de bloquer le complexe gouvernemental. Le bureau de l’Immigration, qui s’occupe des renouvellements de visas et des permis de travail, a été déplacé dans le complexe commercial de l’Imperial World à Ladprao.
En dehors de certains quartiers et rues à éviter dans la capitale, la situation est normale et sans danger, ainsi que dans le reste du pays.
L’appel à la grève générale lancé par le chef de file des manifestants hier soir semble être très peu suivi. Les administrations et les transports fonctionnent normalement.
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1/12/13 – 19h Le complexe gouvernemental de Changwathana est toujours occupé ce soir par plusieurs milliers de manifestants qui bloquent différentes agences dont le bureau de l’immigration. Les forces de l’ordre n’ont pas investi le complexe.
18h Les manifestants plus nombreux font toujours face aux policiers devant le siège du gouvernement à Nang Leng qui contient la foule par des tirs de bombes lacrymogène. A Ratchadamnoeng environ 20 000 personnes sont réunies autours du monument de la Démocratie. Les affrontements ont fait une cinquantaine de blessés et quatre morts depuis hier soir.
14h Deux bruits d’explosion ont provoqué un mouvement de panique parmi les manifestants devant la maison du gouvernement. Les forces de l’ordre continuent de les repousser à l’aide de bombes lacrymogène. Les manifestants répondent par des jets de projectiles.
13h30 Les étudiants retranchés depuis hier soir sur le campus de l’université de Ramkhamaeng de peur d’être pris pour cibles par les Chemises rouges commencent à sortir sous protection de la police. les affrontements de la veille ont fait deux morts.
13h Les forces de l’ordre qui protègent la maison du gouvernement repoussent les manifestants qui tentent de pénétrer dans le périmètre interdit par des tirs de bombes lacrymogènes. Les manifestants reculent vers l’avenue Pitsanulok. De nombreuses personnes sans masques et lunettes de protection s’arrosent les yeux avec de l’eau.
Environ 3000 manifestants sont regroupés à 200 mètres des forces de l’ordre.
12h15 Putpong Punnakan le leader ex député démocrate à la tête des manifestants qui font le siège devant le quartier général de la police sur Rama 1 a demandé aux milliers de supporters massés devant les grilles de ne pas bouger et de rester calme.
11h Des milliers de manisfestants partis de Ratchadamnoeng sont arrivés devant le quartier général de la Police sur Rama 1 aux cris de « ok paï » « ok paï » (dehors ! dehors !). La moitié du cortège est composé de femmes. Les gens se massent sur le « Sky walk » entre la station Siam et le Central Word. Les centres commerciaux Siam Paragon, Siam Discovery, Siam Center et Central World sont fermés.
Des policiers anti-émeutes sont positionnés derrières les fils barbelés disposés à l’intérieur du complexe protégé par des grilles. Les manifestants invectivent les policiers. Aucun débordement n’est à signaler.
Des groupes de manifestants emmenés par les leaders de l’opposition marchent actuellement vers les bureaux des chaines de télévision publique (3,5,7, Mcot, SBT).
Un supporter des Chemises rouges a été retrouvé mort à proximité du stage Ramangala, tué d’une balle dans la tête. le décès remonte à tôt ce matin.
9h Siam Paragon et Siam Discovery, deux centres commerciaux situés sur Rama 1, proche du siège de la police, resteront fermés aujourd’hui (information non confirmée). L’avenue a été bouclée par la police entre l’intersection de Ratchaprasong, au niveau du Police Hospital et de l’avenue Henry Dunant. Le BTS (métro aérien) fonctionne normalement.
Natthawaut Saikuar, l’un des leaders des Chemises rouges, a demandé ce matin aux manifestants réunis au stage Rajamangala de se disperser, « afin de permettre au gouvernement et aux forces de l’ordre de se concentrer sur les actions prévues par leurs opposants aujourd’hui. »
Les affrontements entre les Chemises rouges et les étudiants de l’université Ramkhamaeng ont fait un mort et 34 blessés selon un premier bilan du centre de Secours d’urgence national.
