Des combats intenses ont éclaté dimanche 4 février dans l’État de Rakhine, en Birmanie, près de la frontière avec le Bangladesh. Des habitants ont rapporté que des balles avaient traversé la frontière, provoquant des blessures et forçant des gardes-frontières birmans à fuir au Bangladesh.

L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a déclaré que ses médecins à Cox’s Bazar, au Bangladesh, ont soigné un grand nombre de blessés suite aux combats. Dimanche soir, 17 personnes avaient été admises à l’hôpital du camp de réfugiés de Kutupalong.

Le ministre de l’Intérieur du Bangladesh, Asaduzzaman Khan, a déclaré qu’au moins 14 gardes-frontières birmans s’étaient réfugiés au Bangladesh pour échapper aux combats. La chaîne privée bangladaise Channel 24 a rapporté un nombre plus élevé, indiquant que 66 gardes-frontières birmans, dont 10 blessés par balle, avaient cherché refuge au Bangladesh.

L’Armée d’Arakan (AA), un groupe rebelle composé de membres de la minorité ethnique Rakhine, est responsable de l’offensive. Le ministre de l’Intérieur du Bangladesh a déclaré que l’AA a conquis plusieurs régions de l’État de Rakhine et progresse.

Des affrontements fréquents

Depuis novembre, les affrontements entre l’armée birmane et l’AA se sont multipliés dans certaines zones de l’État de Rakhine proches de la frontière avec le Bangladesh. En octobre, l’AA et d’autres groupes armés de minorités ethniques ont lancé une offensive dans le nord de la Birmanie.

Le Bangladesh a renforcé la sécurité

Le ministre de l’Intérieur du Bangladesh a déclaré que le pays a renforcé la sécurité le long de sa frontière et qu’il contacterait la Birmanie pour organiser le retour des gardes-frontières birmans.

Remerciements à Michel Prévot

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