London Escorts sunderland escorts
Home Accueil CAMBODGE – HISTOIRE : Le défunt Père Ponchaud parle des Khmers Rouges

CAMBODGE – HISTOIRE : Le défunt Père Ponchaud parle des Khmers Rouges

Date de publication : 18/04/2025
1

Prêtre François Ponchaud

 

Il y a dix ans, François Ponchaud, décédé en janvier 2025, racontait la chute des Khmers Rouges à Radio Vatican. Nous reproduisons cet article pour le 50e anniversaire de la prise de Phnom Penh par les guérilleros maoïstes de Pol Pot.

 

Entretien réalisé par Olivier Bonnel – Cité du Vatican

 

Témoin de la prise de Phnom Penh en 1975 par Pol Pot et ses hommes, le père François Ponchaud, missionnaire au Cambodge depuis 1965, analysait l’héritage laissé par cette période noire de l’histoire du pays.

 

« Ce lundi 7 janvier le stade olympique de Phnom Penh était plein à craquer : plus de 50 000 personnes rassemblées pour une cérémonie célébrant les quarante ans de la chute du régime des Khmers Rouges. Un grand défilé et des danses traditionnelles avaient lieu devant des invités triés sur le volet.

 

Le 7 janvier 1979, l’armée vietnamienne entrait dans la capitale cambodgienne pour chasser Pol Pot et ses hommes qui se réfugieront dans le maquis. Pendant quatre ans, les Khmers rouges instaureront un régime de terreur dans le pays, vidant les villes, massacrant les opposants, « rééduquant » les récalcitrants.

 

Le génocide attribué au « Kampuchea démocratique » -le nom du régime khmer rouge- fit près de 2 millions de morts, soit le quart de la population du pays. Aux côtés des Vietnamiens qui entrent dans Phnom Penh en janvier 1979, figure Hun Sen, ancien khmer rouge ayant fait défection, et protégé du régime de Hanoï. Il sera installé au pouvoir par le régime vietnamien en 1985 et est toujours à la tête du pays, qui a jeté ses opposants en prison ou les a contraint à l’exil. Organisée par son pouvoir, la cérémonie de lundi, où des colombes ont été lâchées en signe de paix était aussi une manière de vanter son héritage et d’apparaître comme le « pacificateur » d’un pays encore meurtri par son passé khmer rouge.

 

Un témoin privilégié

 

Arrivé au Cambodge en 1965 grâce à la Société des Missions Étrangères, le père François Ponchaud, bientôt 80 ans, vit toujours au pays. S’il a dû fuir Phnom Penh en 1975 pour échapper à la folie des Khmer Rouges, il reste un témoin privilégié de cette époque. Il sera l’un des derniers occidentaux à évacuer la capitale. En 1977, il publie un livre au succès mondial, «Cambodge, année zéro», qui révèle les crimes sanglants du régime en place.

 

Revenu dans le pays au début des années 1990, le père Ponchaud a poursuivi son travail pastoral près des plus démunis. Outre sa paroisse, il a créé un réseau d’école et de canaux d’irrigation. Il a obtenu la nationalité cambodgienne en 2014.

 

Le père Ponchaud nous racontait l’arrivée des Khmers rouges à Phnom Penh, et l’héritage de cette histoire dans un pays qui s’est profondément transformé ces vingt dernières années.

 

Le lien audio.

 

Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.

1 COMMENTAIRE

  1. Le témoignage du père François Ponchaud est assez décevant, car, si on le suit, on ne comprend rien à l’enchaînement des causes diverses qui ont conduit au génocide des Cambodgiens. Pourquoi des Staliniens connus comme tels, de surcroît maoïstes fiers et affirmés, ont-ils pu prendre le pouvoir alors qu’ils étaient décrits comme fascistes et assassins par tous les réfugiés fuyant les zones tenues par Pol Pot, et que le monde entier (les USA en particulier, pas loin) le savait ? Rien n’est dit sur ce point. En +, Ponchaud raconte des énormités historiques et sociales sur la région, qu’il ose dire en 2025, avec tout le recul qu’on a aujourd’hui cette région. Ainsi d’après Ponchaud, les communistes vietnamiens auraient fait pire que les Khmers Rouges (KR), et le Sud du Vietnam appartenait au Cambodge. On doit rectifier un peu : les Vietnamiens ont d’abord réagi à l’impérialisme nationaliste des KR qui voulaient récupérer le Delta du Mékong. Ensuite, ils ont bel et bien libéré la population cambodgienne du génocide KR. On n’est donc pas dans le « Pire que Pol Pot ». Enfin, même si on ne peut exclure une volonté sous-jacente des Vietnamiens d’occuper le Cambodge à des fins coloniales, le supputé colonialisme des Vietnamiens (qui ont imposé un régime autoritaire fascisant au Vietnam, en effet) ne peut pas être qualifié de « plus grave » que le régime des KR. En ce qui concerne le Delta du Mékong, il a été Khmer en effet, mais par suite d’une conquête de cette zone par le grand Royaume Khmer des temps glorieux. Le royaume du Fou Nan, installé dans le Delta, n’a pas été plus cambodgien qu’il n’a été vietnamien, à son origine. En droit international comme en en réalité historique, les KR n’avaient aucune légitimité à envahir cette zone.
    Ponchaud oublie par contre quelque chose de très important sur la victoire militaire de Pol Pot : La complicité des USA : dès 1972, Nixon, qui préfère le marché chinois à la liberté à Saïgon, pactise avec Mao pour échanger le Sud-Vietnam (et ses îles Paracels) contre la conquête commerciale de la Chine par les capitalistes Yankee. En 1973, cette complicité est signée et Pékin envahit les Paracels juste après : l’US Navy ne réagit pas. Pour les KR (et le Nord Vietnam), c’est l’autorisation à envahir. Autres complices : le roi Sihanouk, et ses adorateurs français. L’adhésion ostentatoire de Sihanouk à la Chine maoïste n’a gêné aucun officiel français, ni aucun grand Intellectuel français. Il est possible qu’à l’ambassade de France, on attendait sans crainte la victoire de Pol Pot et de l’économiste Kieu Samphan. Que disait Ponchaud, donc, au sujet des KR avant qu’ils avancent ?

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Les plus lus