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FRANCE – POLITIQUE : Vue d’ailleurs, la France, l’autre pays mafieux

Date de publication : 25/11/2025
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Roberto Saviano

 

Chaque semaine, notre ami Richard Werly, conseiller éditorial chez Gavroche, partage sa vision de la France sur le site d’actualités suisse Blick. Vous pouvez vous abonner à sa lettre d’information, Republick, ou la consulter en ligne.

 

Voici son éditorial. La newsletter complète est disponible ici.

 

Ce n’est pas moi qui tire ce signal d’alarme. L’homme qui parle ainsi, alertant sur l’omniprésence des mafias en France, est le journaliste italien Roberto Saviano. Je l’ai rencontré le 19 novembre, à l’invitation de mon ami, l’écrivain genevois Metin Arditi, qui lui remettait le prix Constantinople 2025, au Ritz, cet hôtel fondé en 1898 par un Suisse de Paris.

 

Or, Saviano est en colère. Une colère froide. Pour celui qui combat depuis des années les mafias italiennes, et en particulier la Camorra napolitaine qui l’a condamné à mort en 2006, la France regarde ailleurs. Quand les médias se focalisent sur les points de deal, ou les meurtres d’intimidation comme celui du jeune Mehdi Kessaci, tué pour faire taire son frère Amine, un autre cancer ronge la République : celui de l’argent des Narcos qui corrompt, ouvre les portes, infiltre les services de police et la justice. « L’Italie a fait tout le travail législatif pour pouvoir s’en prendre au vrai pouvoir mafieux : le pouvoir financier, celui que lui confèrent ses biens acquis par le sang. La France, elle, ne l’a toujours pas fait », a déploré devant moi Roberto Saviano.

 

La question fait mal. Elle met les mots dans la plaie. Le focus médiatique sur le tout-répressif, ou sur les nouveaux quartiers d’isolement pour « narco-trafiquants » dans les prisons de Vendin-le-Vieil ou Condé-sur-Sarthe, fait oublier l’aval de cette criminalité. Un aval en col blanc qui passe par Dubaï (priés par le ministre de la Justice français de coopérer davantage) ou même par la Suisse, une fois les capitaux blanchis.

 

J’ai écrit par le passé dans Blick que la France n’était pas un « narco-État », mais qu’elle risquait de devenir une « narco-nation ». Je m’interrogeais sur l’explosion spectaculaire de la consommation, attestée par tous les rapports. J’avais omis cet aspect financier.

 

Et si la République souffrait des silences coupables d’une « narco-élite » ?

Bonne lecture, sans cocaïne !

(Pour débattre : richard.werly@ringier.ch)

 

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