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FRANCE – POLITIQUE : Vue d’ailleurs, la peur du peuple, saison II

Date de publication : 14/10/2025
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Emmanuel Macron

 

Chaque semaine, notre ami Richard Werly, conseiller éditorial chez Gavroche, partage sa vision de la France sur le site d’actualités suisse Blick. Vous pouvez vous abonner à sa lettre d’information, Republick, ou la consulter en ligne.

 

Voici son éditorial. La newsletter complète est disponible ici.

 

Je redoute, cette fois, d’avoir bien compris. Au-delà de leur vision de la France et de ses comptes publics, les partis susceptibles de soutenir le nouveau gouvernement Lecornu II (ou de ne pas le tuer via une motion de censure) sont en fait d’accord sur un seul point : leur refus de retourner aux urnes. C’est le slogan « Pas de dissolution ». J’entends, bien sûr, l’argument de la stabilité. J’entends aussi l’argument du calendrier, puisque les municipales – le scrutin préféré des Français avec la présidentielle – arrivent dès mars 2026. Mais j’entends aussi autre chose : la peur d’affronter le peuple et ses colères. Puisque les électeurs ne sont pas certains de voter comme on le souhaiterait, alors évitons de les solliciter…

 

Vu de Suisse, l’argument donne des hauts le cœur. Et ne pensez pas que je dramatise. La crise politique est en train de virer à la crise de régime. Emmanuel Macron a répété, depuis l’Égypte, qu’il ne démissionnera pas avant le terme de son mandat pour assurer au pays une stabilité… que sa dissolution de juin 2024 a fait voler en éclats ! Là aussi, pas de jugement. Le souci de préserver les institutions du chaos est louable, dans un pays aussi éruptif que la France. Mais pourquoi le peuple aurait-il tort ? Et pourquoi de nouvelles législatives conduiraient-elles plus au chaos qu’un budget et des projets de loi adoptés le dos au mur, par des députés qui, jusque-là, n’ont pas eu le courage d’un véritable « contrat de coalition » pour déverrouiller le pays ?

 

La peur du peuple est mauvaise conseillère. Elle éloigne du concret. Elle permet aux appareils des partis de se figer. Elle nourrit l’ambiance de duels et de règlements de compte au sommet, omniprésente en cette fin du second quinquennat d’Emmanuel Macron. La peur du peuple est un syndrome qui, presque toujours, finit par renforcer ceux qui prétendent plus que les autres incarner le vote populaire. La France vient d’entamer la saison II de cette série « Peur du peuple », après les démissions des Premiers ministres Barnier et Bayrou. Pas sûr que les prochains épisodes soient de francs succès.

 

Bonne lecture, et gardez espoir !

 

PS : N’oubliez-pas de suggérer à vos contacts de s’abonner à Républick. C’est gratuit et c’est ici, en un clic. Et pour l’application de Blick à télécharger, c’est là. Merci !

(Pour débattre : richard.werly@ringier.ch)

 

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