L’exemple est trop rare pour ne pas être signalé. Jusque-là, le Français Yan Marchal, ancien résident en Thaïlande, pays de son ex épouse et de ses enfants, était l’un des seuls « farangs » à avoir osé prendre la parole publiquement sur la politique Thaïlandaise, apportant son soutien aux démocrates qui se battent dans le royaume. On connait le résultat : Yan, lecteur de Gavroche, avait été expulsé de Thaïlande lors de sa tentative de retour, en novembre 2021. Fin provisoire de l’histoire. Cet opposant irréductible à la junte militaire s’est, depuis, réinstallé en France où nous l’avions rencontré en début d’année.
Or voilà qu’un autre dissident étranger a osé afficher ses opinions en Thaïlande. Il s’agit de Moritz Pfoh, résident dans la province de Rayong, dont le Bangkok post a publié la photo ces jours-ci alors qu’il marchait le long de la route, arborant une photo de l’actuel premier ministre par intérim Prawit Wongsuwan, barrée d’une croix rouge. L’homme a été interpellé. Il n’a pas (encore) été expulsé. Sa femme thaïlandaise le dit «obsédé» par la politique locale. Qu’importe. On ne se prononcera pas ici sur les vertus des prises de position politiques des « farangs » en Thaïlande. Elles prêtent évidemment à caution. Mais il arrive que des gestes méritent d’être signalés. C’est fait. Deux Européens ont choisi d’apporter, en Thaïlande, leur soutien au camp pro-démocratie. Ils posent, ainsi, de manière discutable mais efficace, la question que beaucoup de Thaïlandais gardent en leur for intérieur: peut-on, demain, espérer un retour au pouvoir d’un gouvernement non contrôlé par l’armée dans le royaume ?
Est-ce que ces ”phénomènes” méritent un article ?
Si tous ces gens n’ont pas compris que nous sommes des invités privilégiés dans le royaume de Thaïlande et que nous avons donc l’obligation de réserve vis à vis du fonctionnement de ce pays. Ils n’ont qu’une seule solution, retourner dans leur pays d’origine et ne pas venir perturber par leur comportement, la vie des résidents étrangers heureux dans ce pays!