Home Accueil GAVROCHE HEBDO : Les larmes d’«Emmanuelle», et la mémoire du Bangkok de jadis

GAVROCHE HEBDO : Les larmes d’«Emmanuelle», et la mémoire du Bangkok de jadis

Journaliste : Rédaction Date de publication : 13/09/2022
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Emmanuelle - Silvia Kristel
Emmanuelle de Just Jaeckin avec Sylvia Kristel 1974

 

Connaissiez-vous Just Jaeckin ? Ici, à Gavroche, nous ne le connaissions pas. Mais nous savons ce que la réputation (sulfureuse) de la Thaïlande doit à «Emmanuelle», son film culte de 1974. Just Jaeckin est décédé le 6 septembre. Il avait réalisé plusieurs long-métrages mais aucun ne pouvait rivaliser avec celui qu’il tourna en partie à Bangkok, au cœur des années 70. Le visage souriant et terriblement grivois de la néerlandaise Silvia Kristel, qui jouait le rôle d’Emmanuelle Arsan, femme libertine d’un diplomate…français et auteure du livre qui inspira le film. Le fauteuil en rotin dans lequel Emmanuelle contemple la rivière Chao Praya et attend ses amants. Sans parler de la scène d’amour dans les toilettes de l’avion, entre Paris et Bangkok…

 

A l’ère #metoo, ces références cinématographiques sont presque devenues impardonnables. La censure morale guette. L’inexcusable exploitation sexuelle des femmes exige, à juste titre, de réviser son vocabulaire et la manière de parler de sexe et de plaisir. Mais tournons un peu la tête en arrière. L’histoire est constituée de faits et de jalons qui ne disparaitront pas. «Emmanuelle» fut un moment clé dans l’histoire touristique de la Thaïlande. Just Jaeckin transforma, avec sa caméra, la réputation du «pays du sourire». Ce Bangkok là n’est plus. L’on peut, néanmoins, en garder le souvenir en tête.

4 Commentaires

  1. La Thaïlande commence avec l’hôtesse de l’air qui fait un wai a la porte de l’avion; c’est cela qui fait la différence

  2. Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt, c’est ce film qui a fait connaître la Thaïlande, en bien ou en mal, chacun appréciera !

  3. Ce Bangkok là n’est plus, et on peut le regretter, car il a apporté beaucoup à… l’homme, qui en avait besoin. Le retour à la guerre, au puritanisme, et pour tout dire, à la misogynie est une régression ; restons “on the sunny side of the street”.

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