Home Histoire et Patrimoine INDONÉSIE – HISTOIRE: Magellan, l’explorateur qui souda l’archipel à l’Europe…avec du piment

INDONÉSIE – HISTOIRE: Magellan, l’explorateur qui souda l’archipel à l’Europe…avec du piment

Journaliste : Rédaction
La source : Gavroche
Date de publication : 30/03/2021
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Que vous soyez à Manado, Padang ou Solo, le sambal – pâte de piment – fait partie de la vie quotidienne. Pourtant, le cabai, le piment utilisé pour préparer le sambal, n’est pas une plante indigène indonésienne, il est originaire du Mexique et du Brésil. Au début du 16e siècle, des navires espagnols venus de l’Est et des navires portugais venus de l’Ouest ont atteint les Moluques – Maluku – en cherchant des routes plus rapides et plus directes pour le commerce des épices – clous de girofle et piments. Le portugais Magellan était leur chef…

Le 500 ème anniversaire du voyage de Magellan (1519-1522) inaugura le commerce des épices – girofle et noix de muscade. A bord, il y avait un certain nombre d’aliments européens comme le maïs, la tomate, le manioc, la pomme de terre et le tabac. Mais aucun d’entre eux n’est aussi essentiel à la gastronomie indonésienne que le cabai – le piment….

Cet amour de la nourriture et cet échange d’épices ont marqué le début de la mondialisation il y a 500 ans. Il est indéniable qu’au cours de la seconde moitié du 15e siècle, le Portugal et l’Espagne étaient à l’avant-garde de la construction navale et du matelotage. On pourrait dire que les innovations technologiques et la richesse des connaissances concentrées dans la péninsule ibérique à cette époque en ont fait le précurseur de la NASA ou de la Silicon Valley d’aujourd’hui.

Atteindre la lune

Au lieu de d’essayer d’atteindre la lune, ils naviguaient sur la Terre pour atteindre Tidore et Ternate. Avant ces innovations, aucun navire n’avait navigué sur deux océans ouverts d’affilée.

Jusqu’alors, la navigation reposait essentiellement sur des références côtières et sur des tentatives aléatoires. La navigation au long cours à travers le redoutable Pacifique se faisait essentiellement dans un seul sens. Les voyages aller-retour étaient impensables.

Par conséquent, l’étape critique de la mondialisation maritime a été le premier tour du monde de 1519 à 1522, un voyage extraordinaire confié par la monarchie espagnole à un Portugais, Ferdinand Magellan.

Ce dernier meurt aux Philippines peu avant d’atteindre la mer des Moluques, et après plusieurs tentatives ratées. Un Espagnol nommé Juan Sebastian Elcano a été démocratiquement élu pour prendre le commandement du Victoria, l’un des deux navires restants de la flotte espagnole.

Le Trinidad et le Victoria

Le 7 novembre 1521, le Trinidad et le Victoria ont finalement jeté l’ancre dans les eaux de Tidore. Alors qu’ils avaient initialement prévu de retourner en Amérique par le Pacifique, le plan audacieux d’Elcano de faire le tour du monde a finalement été déterminé dans les Moluques. Le Trinidad a poursuivi le plan original de retour en Amérique par le Pacifique mais a fini en épave dans les récifs au large de la côte de ce qui est aujourd’hui connu sous le nom de Kastela – Gamalama – à Ternate. Seul le Victoria a réussi à retourner en Espagne.

L’équipage enrôlé dans l’expédition Magellan-Elcano était composé d’Espagnols, portugais, italiens, français, grecs, néerlandais, allemands, irlandais, britanniques et malais.

Et bien qu’indéniablement internationale dans sa composition, l’entreprise est restée distinctement espagnole. Le chemin de la mondialisation peut être retracé à partir d’un petit nombre de sites dans les Moluques et en Malaisie.

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